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Le logo TCO a été créé par la Fédération syndicale suédoise des employés (Tjänstemännens Centralorganisation ou TCO). La présence de ce logo assure que le produit respecte des critères de qualité (luminosité, qualité de l’image) mais aussi environnementaux (puissance en mode veille…). Crédit : Ademe
Pour le meilleur et pour le pire les ordinateursordinateurs et les téléphones portables sont devenus des objets familiers. Pourtant, depuis des dizaines d'années, les risques qu'ils font peser sur l'environnement ont été clairement pointés et des normes ont fini par être mises en place.
Tout d'abord, la fabrication de ces objets est assez gourmande en matièresmatières premières et en énergieénergie. Prenons le cas d'un ordinateur. Selon les estimations de chercheurs de l'université des Nations Unies (UNU), une unité centrale associée à un écran de 17 pouces pèse 24 kilos et sa réalisation a consommé 1,8 tonne de matériaux. Si l'on veut être plus précis cela représente 240 kilos d'énergie fossile, 22 kilos de produits chimiques et 1.500 litres d'eau !
En fonctionnement, les ordinateurs consomment de l'électricité et conduisent donc indirectement à la libération de CO2 dans l'atmosphère. On comprend aisément, vu leur omniprésence, que réduire au maximum leur consommation d'énergie est un enjeu important. En 2006, 239 millions d'ordinateurs ont été vendus dans le monde... Certaines entreprises commercialisent aujourd'hui des processeursprocesseurs plus sobres, comme la firme taïwanaise Via Technologies avec son processeur C7-D.
Le logo et le programme Energy star ont été mis en place par l’agence gouvernementale américaine de protection de l’environnement (EPA). Cet écolabel est attribué aux produits consommant moins d’énergie ou permettant des économies d’énergie (ordinateurs et périphériques). Crédit : Ademe
Des matériaux dangereux qui exigent un coûteux recyclage
La façon dont un ordinateur se met en veille et son type d'écran constituent aussi des paramètres importants pour les économies d'énergie et la réduction des rejets de CO2. Ainsi, les ordinateurs portables consomment de 60 à 80% d'énergie en moins que les ordinateurs fixes et les écrans plats à cristaux liquidesliquides (LCDLCD) consomment 60% d'énergie de moins que les écrans à tube cathodique de taille équivalente. On ne doit pas oublier non plus que les imprimantes à jet d'encre sont préférables aux imprimantes laser. Les premières ne consomment que de 5 à 10 wattswatts alors que les secondes en consomment 30 à 40 fois plus (entre 200 et 300 watts). Mentionnons aussi les modemsmodems externes, bien plus énergétivores que les modems internes car ils doivent perpétuellement rester allumés.
Un réflexe simple pour s'assurer qu'un matériel consommera une énergie raisonnable est de s'intéresser aux écolabels. Pour les appareils informatiques, le plus approprié est le label écologique Energy Star. Bien que basé sur le volontariat, ce label lancé en 1992 par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) est reconnu officiellement dans le monde entier et a été adopté par la Communauté européenne.
Les téléphones portables et les ordinateurs engendrent d'autres risques, concernant cette fois la santé humaine. En effet, leur fabrication nécessite l'utilisation de produits chimiques souvent toxiques comme le mercuremercure, l'arsenicarsenic, le cadmiumcadmium, le plombplomb, le chrome hexavalent, le polybromobiphényle ou le polybromodyphényléther.
Si les téléphones et les ordinateurs ne sont pas recyclés convenablement, ils deviennent une réelle menace pour l'environnement par libération de métauxmétaux lourds, que ce soit dans une déchèterie, dans un égout ou au fond d'un cours d'eau. Le risque est particulièrement grand dans les pays du tiers monde comme le montre cette vidéo de Greenpeace.
Un autre écolabel. Crédit : Ademe
Que ce soit avec les écrans cathodiques, les batteries des téléphones portables - dont environ un milliard sont produits chaque année - ou les composants électroniques récupérés, les populations de ces pays vivant d'un recyclage artisanale de ces éléments sont exposés à des risques accrus de cancerscancers et de maladies touchant le système nerveux et les reinsreins.
C'est pourquoi il est si important de contrôler le recyclage des ordinateurs et des téléphones mais aussi de réfléchir dès leur conception à la manière de limiter le plus possible ces risques chimiques.
Le bon réflexe pour choisir les objets potentiellement les moins nocifs et inciter les industriels à surveiller les risques est de préférer les produits arborant l'écolabel TCO (Tjänstemännens Centralorganisation)).
A l'origine, il provient d'une agence suédoise qui se concentre sur l'optimisation et l'amélioration des conditions de travail des utilisateurs dans les bureaux administratifs. Aujourd'hui, il est devenu le standard de certificationcertification le plus reconnu au monde. Il assure que les produits électroniques qu'ils certifient répondent à des normes de qualité très strictes dans plusieurs domaines, principalement l'ergonomie, la consommation énergétiqueconsommation énergétique et le respect de l'environnement. On le trouve sur des produits de nombreux fabricants de PCPC, de serveursserveurs, de téléphones mobilesmobiles et d'imprimantes.