Bill Gates vient de prélever 80 millions de dollars dans sa fortune, une goutte d'eau, pour acheter des terrains en Arizona. L'objectif est d'y développer un laboratoire pour les villes de demain, c'est-à-dire une « smart city », une ville intelligente du nom de Belmont.

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    Bill Gates vient de confirmer qu'il entend bien être un de ces technos entrepreneurs philanthropes dont parle Peter Diamandis dans son livre Abundance: The Future is Better Than You Think, c'est-à-dire ces milliardaires issus de la high tech qui investissent dans des projets destinés à relever les grands défis de l'humanité du XXIe siècle. Bill GatesBill Gates se préoccupe notamment du problème de l’énergie dans un monde confronté au réchauffement climatiqueréchauffement climatique et, comme tous les experts sérieux comme le climatologue James Hansen, il sait bien que même si l'on doit poursuivre le développement des énergies renouvelablesénergies renouvelables, non seulement il faudra maintenir l'énergie nucléaire mais aussi augmenter le nombre de réacteurs. Les Chinois et les Indiens en sont bien conscients, et c'est d'ailleurs ce qu'ils sont en train de faire.

    Toutefois, il n'y a pas de solution miracle unique. Il nous faudra changer nos modes de vie et utiliser la technologie pour réduire les consommations d'énergie et de matièresmatières premières, alors que la population humaine continue de croître et de se concentrer dans les villes. Il va falloir développer aussi un monde où l'intelligenceintelligence et les connaissances, aussi bien celles des Hommes que celles des intelligences artificielles, vont devenir de plus en plus indispensables pour éviter des catastrophes humaines majeures.


    Bill Gates prend très au sérieux le réchauffement climatique et la nécessité de décarboner l'économie pour sauver le climat. Le développement de nouveaux réacteurs nucléaires est une des solutions indispensables. © TED

    Belmont, la ville intelligente de Bill Gates

    Bill Gates vient de prendre un autre train en marche avec cet objectif, celui du développement programmé et déjà en cours des « smart cities », les villes intelligentesvilles intelligentes. Cascade Investment, un fonds d'investissements américain détenu par Bill Gates et basé à Kirkland aux États-Unis, est désormais utilisé par le milliardaire pour acheter à hauteur de 80 millions dollars des terrains en Arizona.

    Le but est d'y construire une smart city, nommée Belmont, située à 45 minutes de voiturevoiture de PhoenixPhoenix, la principale ville de l'Arizona. Les détails manquent mais il doit incontestablement s'agir d'un laboratoire pour mettre au point des technologies et un savoir concernant l'urbanisme.


    Une ville intelligente, une smart sity, c'est quoi ? Un début de réponse dans cette vidéo. © Vinci Energies

    Le but est sans doute d'apprendre à construire des communautés dans des villes soucieuses du développement durabledéveloppement durable, écologique et avec une empreinte carbonecarbone aussi basse que possible, économisant l'eau, l'énergie et les matières premières. Le vidéo ci-dessus donne une idée de ce que seront les smart cities.

    On doit s'attendre à ce que Belmont soit équipée de réseaux numériques haut débit et de serveurs de données, avec des transports de personnes assurés par des véhicules autonomesvéhicules autonomes, comme Bill Gates le pense depuis des années. Il est probable que la ville soit aussi à la pointe de la technologie avec des centres de production utilisant la robotisation, l'intelligence artificielle, etc.


    Les villes interdiront aux humains de conduire, dixit Bill Gates

    Article de Numerama.com publié le 13/03/2016

    Bill Gates aime visiblement jouer les oraclesoracles du Web. Il a participé à une séance de questions/réponses sur le forum Reddit où il a pu distiller sa vision du futur. Interrogé sur l'avenir des voitures autonomes, le cofondateur de MicrosoftMicrosoft prédit que certaines villes pourraient interdire aux humains de conduire leur véhicule afin de privilégier la sécurité des systèmes automatisés. Une vision orwellienne ou réaliste ?

    « De mon vivant, ce sera chose courante. Il y a aura des villes où on ne vous permettra pas de conduire une voiture ». Voilà la réponse adressée en vidéo par Bill Gates, lorsqu'on lui demande quand on aura des voitures autonomes. La réponse est courte, mais elle a le mérite de rappeler qu'un véritable débat entre sécurité et liberté naîtra dans les prochaines décennies, entre les partisans de la liberté de conduire sa propre voiture, et ceux qui trouveront plus sûrs de laisser les machines aux commandes.

    Comme nous l'avions expliqué l'été dernier, conduire soi-même pourrait devenir illégal le jour où il sera démontré que les robots conduisent mieux que les hommes et les femmes. Les autorités publiques seront tentées d'interdire à l'humain de mettre en danger les autres (et lui-même) par sa maladresse, son alcoolémie potentielle ou son endormissement. Et les assurances, qui limiteraient considérablement le risque couvert, feront aussi pressionpression pour tendre un maximum vers le « zéro accidentaccident » promis par la technologie.

    Dans une ville où ne circuleraient plus que des véhicules autonomes, les embouteillages et les accidents pourraient disparaître. © Chungking, Shutterstock

    Dans une ville où ne circuleraient plus que des véhicules autonomes, les embouteillages et les accidents pourraient disparaître. © Chungking, Shutterstock

    La voiture autonome ne boit pas et ne s’endort pas

    Par ailleurs du point de vue de l'organisation de la circulation en milieu urbain, la machine a des atouts certains que l'Homme est incapable d'offrir. Elle dispose d'excellents réflexes qui réduisent à rien le temps de réaction, d'une rapidité d'exécution inégalable, et d'une possibilité de communiquer simultanément avec des dizaines de véhicules pour recueillir des données en temps réel et extrêmement précises sur la localisation, la direction et la vitessevitesse de chaque voiture ou camion à proximité.

    Or, ces atouts inégalables par l'humain permettront aux municipalités d'envisager une tout autre méthode de gestion du trafic. Nous avions ainsi rappelé cette idée aussi folle que géniale de supprimer les feux de circulation, en misant sur la capacité des véhicules robots de s'insérer dans le trafic sans causer le moindre accident, afin d'offrir une fluidité inégalée (reste à régler le problème de sécurité pour les piétons, ce qui demandera par exemple d'aménager davantage de passages sous-terrain ou de ponts urbains).