Le télescope Chandra (NASA), qui observe dans la gamme des rayons X a découvert de grosses accumulations de néon, magnésium et silicium provenant de la collision de deux galaxies connues sous le nom de Antennae.

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    Ces accumulations sont localisées dans de vastes nuagesnuages de gaz chaud. Les scientifiques pensent que lorsque ces nuages vont se refroidir, un grand nombre d'étoiles et de planètes devraient naître.
    Cette observation nous permet en quelque sorte d'avoir une vue sur le futur de notre galaxie. En effet, dans le futur, notre galaxie, «la voie lactée », devrait entrer en collision avec sa proche voisine la galaxie d'Andromède.

    Collision des galaxies Antennae, crédits : Digital Sky Survey

    Collision des galaxies Antennae, crédits : Digital Sky Survey

    La présence importante d'éléments lourds dans les galaxies Antennae est phénoménale selon les scientifiques du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA)à Cambridge, Massachusetts USA. Cela doit être dû à un taux très élevé d'explosions de supernovaesupernovae dans ces galaxies.
    Quand les galaxies se rencontrent, les collisions entre étoiles sont extrêmement rares mais les collisions entre les énormes nuages de gaz peuvent être le seuil de naissances stellaires.
    Les étoiles massives évoluent pendant quelques millions d'années et finissent par exploser formant ainsi des supernovae. Les éléments lourds formés dans ces étoiles sont alors expulsés et enrichissent les nuages de gaz avoisinants et ce sur des distances de plusieurs milliers d'années lumièrelumière.

    Le taux de supernovae présentes dans les galaxies Antennae est trente fois supérieur à celui de notre galaxie. Ces supernovae chauffent le gaz contenu dans ces deux galaxies à des millions de degrés Celsiusdegrés Celsius. Ces gaz sont si chauds qu'ils émettent des rayons Xrayons X invisibles pour un télescopetélescope traditionnel, mais facilement détectable pour le télescope ChandraChandra. Ce dernier a révélé une région nuageuse où le taux de magnésiummagnésium et de siliciumsilicium sont respectivement seize et vingt-quatre fois plus abondants que dans notre soleilsoleil. Ce type d'élément peut servir de base pour la création de planètes rocheusesplanètes rocheuses qui pourraient être habitables. Ce processus est présent dans toutes les galaxies mais il est fortement augmenté lors de la collision de celles-ci.

    Graphe dans le spectre des Rayons X,  Crédits : Chandra NASA

    Graphe dans le spectre des Rayons X, Crédits : Chandra NASA

    Le graphique ci-dessus, réalisé dans le spectrespectre des rayons X par Chandra, montre la signature de différents éléments comme le ferfer, le magnésium et le silicium. Ce graphique a été réalisé grâce aux données provenant d'un spectromètrespectromètre faisant partie de Chandra.

    Situées à 60 millions d'années lumière, les Antennae sont le plus proche exemple de la collision entre deux larges galaxies. Cette collision qui a commencé il y a quelques millions d'années a été si violente que du gaz et des étoiles ont été éjectés dans deux longues arches en forme d'antennes d'où le nom de ce système.

    Une image des galaxies Antennae dans le spectre X, Crédits : Chandra NASA

    Une image des galaxies Antennae dans le spectre X, Crédits : Chandra NASA

    Cette image prise dans le spectre des rayons X par Chandra montre d'immenses boucles de gaz chauffées à des millions de degrés Celsius et éjectées dans l'espace intergalactique. On peut y voir des émissionsémissions plus lumineuses provenant d'étoiles à neutronsétoiles à neutrons et de trous noirstrous noirs. Cette image est définie selon un code de couleurcouleur dans lequel les basses, moyennes et hautes énergiesénergies des rayons X sont représentées par les couleurs respectivement rouge, verte et bleue.

    Cette photo pourrait représenter la destinée de notre galaxie dans trois milliards d'années lors de sa collision avec la galaxie voisine d'Andromède pour former ainsi une nouvelle galaxie unique beaucoup plus massive contenant peut-être des centaines de millions de planètes habitables.

    Ces collisions violentes, vision apocalyptique de notre futur, ne sont pas la fin mais plutôt le siège d'un nouveau commencement.