Cette année, douze lancements sont prévus depuis le Centre spatial guyanais. Soyouz a ouvert le bal samedi avec le lancement réussi d'Hispasat 36W-1. Ce satellite utilise une plateforme de télécommunications de dernière génération mise au point avec le soutien de l’ESA pour répondre à la demande de flexibilité et de polyvalence.

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    Pour son premier lancement de l'année, ArianespaceArianespace a mis sur orbite le satellite Hispasat 36W-1. Ce satellite de l'opérateur espagnol Hispasat est le premier construit à partir de SmallGEO. Cette nouvelle petite plateforme de télécommunications de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) a été développée par OHB System AGAG (Allemagne) dans le cadre du programme ARTES (Advanced Research in Telecommunications Systems) de l'ESA.

    Elle a été mise au point pour répondre à la demande de plateformes de télécommunications polyvalentes et plus flexibles. Ce lancement a aussi le mérite d'illustrer une facette de l'ESA peu connue du grand public, qui consiste à favoriser, via l'innovation, la compétitivité de l'industrie du secteur spatial des États membres de l'ESA.

    Le lancement a eu lieu le samedi 28 janvier à 2 h 03 mn, en heure de Paris. Le satellite a été séparé du lanceur SoyouzSoyouz 32 minutes et 10 secondes après le décollage et placé sur une orbite de transfert géostationnaire avec un périgée de 250 kilomètres, une altitude du premier apogée de 35.736 km et une inclinaison à 5,44°. Ce sont désormais les propres propulseurspropulseurs d'Hispasat 36W-1 qui l'amèneront, dans les prochaines semaines, à sa destination finale, l'orbite géostationnaireorbite géostationnaire, à une altitude de 36.000 km dans le plan de l'équateuréquateur. Pour le lanceur Soyouz opéré depuis le Centre spatial guyanais (CSGCSG), ce tir était le seizième lancement mais le premier vers l'orbite de transfert géostationnaire.

    Décollage du lanceur Soyouz avec à son bord le satellite Hispasat 36W-1, le 28 janvier 2017. © ESA, Cnes, Arianespace-Optique Video du CSG, 2017

    Décollage du lanceur Soyouz avec à son bord le satellite Hispasat 36W-1, le 28 janvier 2017. © ESA, Cnes, Arianespace-Optique Video du CSG, 2017

    Une nouvelle plateforme de télécommunications

    Construit par OHB System AG, ce satellite comprend 20 répéteursrépéteurs en bande Ku et des capacités additionnelles de 3 faisceaux en bande Ka. Il évoluera à 36° ouest et fournira des services de télécommunications au-dessus de l'Europe, des îles Canaries et de l'Amérique du Sud.

    Il emporte également une charge utile régénérative qui améliorera la flexibilité du satellite et la qualité du signal grâce à son antenne reconfigurable et à son processeur embarqué. Sa duréedurée de vie attendue est supérieure à 15 ans, avec une puissance électrique de 6 kilowatts en fin de vie.

    Douze lancements prévus en 2017

    Après 11 lancements réussis en 2016, pour un total de 27 satellites mis en orbite représentant 61,4 tonnes injectées en orbite, Arianespace prévoit de maintenir en 2017 une cadence similaire avec 12 lancements. Dans le détail, on compte sept Ariane 5Ariane 5, dont une Ariane 5 ES qui placera en orbite quatre satellites Galileosatellites Galileo supplémentaires, pour la Commission européenne et pour l'ESA. Trois VegaVega emporteront quatre satellites d'observation de la Terreobservation de la Terre vers l'orbite héliosynchronehéliosynchrone. Deux lancements simples embarqueront Sentinel 2B, dans le cadre du programme Copernicus de la Commission européenne et de l'ESA, et ADM-Aeolus (Atmospheric Dynamics Mission), pour l'ESA.

    Un lancement double mettra en orbite OptSat 3000 (au profit de CGSCGS et Telespazio pour le ministère italien de la Défense) et VENµS (pour Israël et la France). Quant au Soyouz, il sera utilisé une seconde fois cette année pour une mission vers l'orbite de transfert géostationnaire avec le lancement du satellite SES-15.