La plupart des plantes et des animaux ont deux jeux de chromosomeschromosomes dans leurs cellules, on les appelle diploïdesdiploïdes. Dans certaines conditions, ce nombre de jeux de chromosomes peut être augmenté par agrégation des génomesgénomes au cours de croisements entre espècesespèces, on parle alors d'espèces polyploïdes. La polyploïdiepolyploïdie joue un rôle très important dans l'évolution des plantes et constitue un mécanisme de diversification et de création de variabilité génétique. La majorité des plantes, y compris les plantes cultivées sont des polyploïdes : le colza, le bléblé, le cotonnier, le tabac... D'autres, comme le chou ou le maïsmaïs dérivent d'ancêtres polyploïdes. Les raisons du "succès" de la polyploïdie chez les plantes ne sont pas élucidées. Par ailleurs la polyploïdie est propice à des réarrangements chromosomiques importants dont les chercheurs connaissent très peu les bases moléculaires.

Le blé, champion au jeu de la multiplication des chromosomes.
La domesticationdomestication et la culture des différentes espèces de blé (Triticum et Aegilops) a été un élément fondateur des premières civilisations humaines dans le croissant fertilecroissant fertile. Ces différentes espèces de blé ont subi des transformations au fil du temps, les faisant passer de l'état de graminéesgraminées sauvages aux espèces cultivées. Deux principales espèces de blé sont encore cultivées : le blé tendre utilisé pour le pain et le blé dur pour les pâtes.
Ces différentes espèces de blé ont été générées par des événements successifs de polyploïdisation intervenant après des croisements interspécifiques entre trois espèces
ancestrales diploïdes.
Le premier événement, impliquant Triticum monococcum et Aegilops speltoides, a eu lieu il y a environ 500 000 ans et a conduit à l'apparition du blé dur tétraploïde : Triticum turgidum (ou blé à pâtes).
Le deuxième événement de polyploïdisation a eu lieu au cours de la domestication, il y a environ 9000-12000 ans, entre le blé dur cultivé (tétraploïde) et un autre blé diploïde (Aegilops tauschii) et a donné Triticum aestivum, le blé tendre panifiable actuel (ou blé à pain). Il est hexaploïde c'est-à-dire qu'il comporte 6 jeux de chromosomes.
Le caractère "grains tendres" a disparu et ré-apparu.
Ces différentes espèces de blé constituent un excellent modèle pour l'étude de l'évolution des génomes des plantes sous la pressionpression de la polyploïdisation, de la domestication et de la sélection par l'homme. L'examen par les chercheurs de l'évolution d'une des plus "célèbres" régions chromosomiques du blé, le locuslocus Ha (hardness) qui contrôle la duretédureté du grain, leur a permis de reconstituer l'histoire et les conséquences des additions successives de jeux de chromosomes du blé. Ce locus revêt une importance cruciale car sa présence ou son absence explique la différence majeure qualitative entre le blé tendre panifiable (blé hexaploïde) et le blé dur ou blé à pâtes (tétraploïde).
Deux gènesgènes au niveau du locus Ha contrôlant le caractère «grain tendre» sont présents chez toutes les espèces diploïdes ancestrales du blé. En revanche, ils ont été perdus chez le blé tétraploïde (T. turgidum) conduisant au caractère "grain dur". Ce caractère porté par un locus équivalent a été "réintroduit" grâce au blé diploïde (Ae. tauschii) lors du deuxième événement de polyploïdisation avec T. turgidum pour donner le blé hexaploïde (T. aestivum). C'est ainsi que nous pouvons utiliser actuellement le blé tendre panifiable.
Des réarrangements chromosomiques que l'on croyait impossibles.
C'est par la comparaison des séquences génétiquesgénétiques des espèces de blé diploïdes, tétraploïdes et hexaploïdes que les chercheurs ont élucidé les bases moléculaires des événements évolutifs observés au niveau du locus Ha. L'analyse comparée leur a permis de déterminer l'étendue des régions réarrangées, leurs séquences ainsi que les sites de réarrangements. Ils ont notamment montré que la perte du locus Ha dans l'espèce de blé tétraploïde (T. turgidum) est due à des pertes de fragments génomiquesgénomiques importants provoquées par des réarrangements entre chromosomes différents. Cette étude originale suggère que les recombinaisons illégitimes de l'ADNADN lors des événements de polyploïdisation constituent des mécanismes majeurs de l'évolution des espècesévolution des espèces sous pression de polyploïdie.
Ce travail a bénéficié des avancées des recherches en génomique du blé, accélérées grâce au consortium Génoplante. C'est le premier résultat d'un projet de collaboration plus vaste entre l'unité mixte de recherche en génomique végétale (URGV) INRA-CNRS-Université d'Evry et le Genoscope-Centre national de séquençageséquençage (CNRG).
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