Pour transformer génétiquement une plante et lui faire exprimer des caractères d'intérêt (résistance aux insecticides, meilleur rendement, moindre consommation d'eau), les généticiens ont l'habitude d'introduire dans le génome un ou plusieurs gènes artificiels.

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    Plus de chromosomes pour plus de caractères

    Plus de chromosomes pour plus de caractères

    Cependant la méthode est loin d'être efficace à 100% et il faut parfois compter sur la chance, les gènesgènes introduits s'insérant de façon aléatoire sur les chromosomeschromosomes.

    Pour éviter d'avoir à recommencer plusieurs fois une manipulation en cas d'échec, Daphne Preuss, de l'Université de Chicago (Illinois), propose une autre approche : construire artificiellement un chromosome fonctionnel comportant tous les gènes d'intérêt voulus puis introduire celui-ci dans le génomegénome de la plante.

    Au contraire des animaux, les végétaux dans leur grande majorité supportent en effet assez bien la présence de chromosomes surnuméraires.

    La scientifique voit deux avantages à sa méthode. Il s'agit d'abord d'éliminer le processus aléatoire de l'insertion et ensuite de faciliter le travail des organismes de certificationcertification qui n'auront qu'à s'intéresser au chromosome artificiel, parfaitement documenté.

    Pour développer cette technique, Daphne Preuss a fondé sa propre société de biotechnologiebiotechnologie. Elle travaille actuellement sur le colza et espère, si tout se passe bien, étendre ses recherches à d'autres végétaux comme le maïsmaïs, le coton ou encore le sojasoja.