Le ministre de la Santé François Braun a annoncé lundi 15 mai sur France info que le HHC serait interdit dans les prochaines semaines en France. De quoi s’agit-il exactement ? Pourquoi cette substance va-t-elle être interdite ?
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Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est un cannabinoïde synthétique obtenu par hydrogénationhydrogénation. D'un point de vue moléculaire, il est très proche du THC, ou tetrahydrocannabinol, la principale substance activesubstance active du cannabis, celle qui lui donne ses propriétés psychotropes.
Le HHC est une substance de synthèse, fabriqué en laboratoire à partir de THC. Il est aujourd'hui en France entouré d'un flou juridique. Non inscrit sur la liste des produits stupéfiants, il ne peut être interdit, comme c'est déjà le cas en Finlande ou en Autriche.
Où trouver du HHC actuellement ?
Pour le moment, le HHC est en vente libre dans de très nombreuses boutiques vendant du CBD ou sur InternetInternet. Son prix oscille entre 3 et 13 euros le gramme. Si le produit est connu depuis les années 1950, il n'est arrivé sur le marché français qu'il y a environ un an. Il est vendu sous forme de bonbons, de résine, de fleurs, d'huile ou de liquideliquide pour cigarettes électroniquescigarettes électroniques. La traçabilitétraçabilité de ces produits est souvent douteuse, tout comme leur composition exacte. En effet, il existe plusieurs moyens d'obtenir du HHC et le procédé de fabrication est rarement indiqué sur l'emballage.
Pour mémoire, le CBD ou cannabidiolcannabidiol est en vente libre, de façon légale en France. Il est issu de la plante de cannabis. C'est un composé actif mais non psychotrope. Il est préconisé pour lutter contre les insomnies, le stress ou l'anxiété. Il est vendu sous différentes formes (résine, liquide pour cigarette, huiles...).
Le HHC dans le viseur des autorités
Si le HHC n'était qu'une anecdote il y a un an, les ventes sont aujourd'hui de plus en plus importantes. Jusqu'à la moitié du chiffre d'affaires dans certaines boutiques de CBD. La mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) travaille sur le sujet depuis plusieurs semaines. Dans un premier temps, il s'agit de préciser le statut juridique de cette nouvelle substance. Même si les données dont disposent les autorités sanitaires sont limitées - aucune étude cliniqueétude clinique d'ampleur n'a été menée par exemple - de nombreux éléments amènent à penser qu'elle sera classée sur la liste de stupéfiants et donc contrainte.
Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé lundi 15 mai sur France info que la substance allait être interdite dans les prochaines semaines, « le plus rapidement possible». Il a ajouté, « de toute évidence, c'est un produit qui entraîne une addictionaddiction forte et des effets psychotropes importants ». En attendant l'avis de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le ministre de la Santé « déconseille fortement son usage ».
