Certaines circonstances peuvent nous pousser à préférer les réunions virtuelles aux réunions présentielles. De prime abord, celles-ci semblent aussi plus sobres, d’un point de vue environnemental. Mais attention, l’empreinte des applications spécialisées en réunions virtuelles n’est pas nulle. Surtout lorsqu’elles proposent l’usage de la vidéo.


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    Fin 2020, l'Ademe s'interrogeait sur l'empreinte environnementale du télétravail. Si l'on envisage simplement la question des trajets, bien sûr, le télétravail a des effets bénéfiques. Mais les experts soulignent que le bilan reste difficile à dresser. À cause de ce qu'ils appellent les effets rebonds. Des modifications de nos modes de vie ou dans l'organisation de notre travail. Ils citent pour exemples, une augmentation des consommations énergétiquesconsommations énergétiques du domicile, une explosion du trafic internetinternet ou encore l'usage de la visioconférencevisioconférence.

    Des chercheurs se sont tout particulièrement intéressés à ce dernier point. L'empreinte environnementale de nos réunions virtuelles. Car pendant le confinement imposé par la crise sanitairecrise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les applicationsapplications de visioconférence ont connu un véritable boom. Certaines ont tout simplement multiplié leur nombre d'utilisateurs par vingt.

    S'agissant d'abord des grandes conférences internationales, les chercheurs estiment que pour la planète, il est préférable de les organiser en virtuel qu'en présentiel. La faute, notamment aux long-courriers que les participants empruntent pour rejoindre ces réunions. Il est ici question d'émettre non moins de 3.000 fois moins de CO2. Ce n'est pas rien.

    Des chercheurs de l’université Purdue (États-Unis) proposent une évaluation de l’empreinte environnementale de quelques applications internet. En doré, l’empreinte carbone, en argenté, l’empreinte au sol et en noir, l’empreinte en eau. © Kayla Wiles, Université Purdue
    Des chercheurs de l’université Purdue (États-Unis) proposent une évaluation de l’empreinte environnementale de quelques applications internet. En doré, l’empreinte carbone, en argenté, l’empreinte au sol et en noir, l’empreinte en eau. © Kayla Wiles, Université Purdue

    Au-delà des émissions de CO2, l'empreinte environnementale

    Mais lorsqu'il est question de l'empreinte environnementale de nos petites réunions virtuelles entre collègues, la réponse est plus nuancée. Les chercheurs nous apprennent ainsi qu'une heure de visioconférence -- ou de streamingstreaming -- peut émettre jusqu'à 1 kgkg de dioxyde de carbone (CO2). C'est une chose. Et, on y pense encore moins, consommer jusqu'à 12 litres d’eau et occuper une surface au sol allant jusqu'à la taille une petite tablette.

    Pour réduire l'empreinte environnementale de nos réunions virtuelles, une solution simple : couper la caméra. Selon les chercheurs, cela aiderait à réduire notre empreinte de... 96 % ! Sans parler du fait que cela évite de dévoiler à nos collègues le désordre qui règne chez nous ou le fait que nous télétravaillons en jogging.

    Réduire la qualité du streaming permet aussi des économies substantielles. Qui vont jusqu'à 86 %. Là encore, on aurait tort de s'en priver. Car l'intérêt de voir nos collègues en HD reste tout de même assez limité, vous en conviendrez.

    Parmi les autres pistes à explorer, il y a le choix de la plateforme utilisée pour ces réunions virtuelles. Certaines sont en effet plus émettrices de CO2 que d'autres. Parmi les plus connues, Zoom semble la plus vertueuse. Arrivent ensuite SkypeSkype et Microsoft Teams. Qui toutes se situent en dessus de la moyenne.

    Privilégiez également une connexion WiFiWiFi, moins consommatrice d'énergieénergie qu'une connexion 4G4G. Et des équipements informatiques déjà existants -- plutôt que de nouveaux achats -- ou reconditionnés.