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Pour observer et comprendre le vol à voile des oiseaux, il faut se trouver dans le haut d'une falaise et à proximité d'une colonie de vautours. Un très grand nombre de prises de vue sera effectué d'oiseaux en vol, alors en route pour l'aventure...
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Pour observer et comprendre le vol à voile des oiseaux, il faut se trouver dans le haut d'une falaise et à proximité d'une colonie de vautours. Un très grand nombre de prises de vue sera effectué d'oiseaux en vol, alors en route pour l'aventure...
La survie du vautour dépendant des ascendances, il doit être capable d'exploiter toutes celles qu'il rencontre, même les plus étroites qui, parfois, ne dépassent pas quelques dizaines de mètres de diamètre. La grande largeur (avant arrière) de ses ailes, dont l'envergure voisine 2.5 m pour une surface de 1m2, associée aux grandes rémiges primaires écartées comme des doigts à leur extrémité, augmente fortement sa portance, tout en lui permettant de voler lentement. Le vautour est ainsi capable de tourner par des virages de très faible rayon dans des ascendances réduites.
La « finesse » du vautour en vol plané (rapport distance horizontale parcourue / perte d'altitude correspondante) est voisine de 15. Autrement dit une perte d'altitude de 100 m lui permet de parcourir environ 1500 m, ce qui fait de lui l'un des oiseaux planeurs terrestres les plus performants.
L'ensemble de ces particularités rend l'aile de ce planeur « terrestre » aussi efficace pour le vol à voile que celle, beaucoup plus grande et plus fine, des rapides planeurs «marins».
Le vol est un mode de déplacement particulièrement difficile à maîtriser, car se déroulant dans fluide très léger et aux turbulences souvent imprévisibles et brutales. De plus, la pratique du vol à voile ajoute de sérieuses difficultés par la nécessité de réussir à débusquer les ascendances et de savoir les utiliser judicieusement.
L'apparente facilité dont fait preuve l'oiseau, qui réussit surmonter les diverses situations rencontrées au cours du vol à voile, cache en réalité une analyse continue des conditions dans lesquelles s'effectue ce vol, ce travail se manifestant par des réactions permanentes de l'oiseau à ces informations. A l'origine de ce comportement et de ces réflexes, un certain nombre de récepteurs ont été évoqués, dont l'existence est bien établie pour certains ou paraît très vraisemblable pour d'autres dont l'existence est attestée par des expériences de comportement, mais dont la localisation reste cependant à vérifier.
On va comprendre à quel point ces organes des sens sont particulièrement bien adaptés, et de quelle manière ils peuvent aider l'oiseau à voler en lui donnant des renseignements indispensables tout en lui assurant une sécurité relative. Ce sont, en fait, les équivalents des instruments de bord des aéronefs.
Cet instrument fonctionne de la manière suivante. A la base de chacune des plumes de contour (ou tectrice) d'un oiseau est associé, dans la peau, un récepteur sensoriel cutané. Le moindre déplacement latéral, ou les vibrations, d'une tectrice sous l'effet du vent relatif va stimuler ce mécanorécepteur. L'innervation du récepteur d'une plume se faisant par une seule fibre nerveuse, cela signifie une très haute résolution spatiale, c'est-à-dire que l'oiseau a une connaissance extrêmement précise de l'endroit et de l'intensité de la stimulation. L'oiseau utilisera ces informations pour apprécier sa vitesse/air, ainsi que la direction et la force des turbulences.