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Michel Mouze

Michel Mouze

Biologiste

1945 -

« Dites-moi, à quoi ça sert de chercher des fossiles, de compter les marguerites et de regarder voler les vautours ? Ça vous paraît bien sérieux, tout ça, de la part de scientifiques ? »

Une interrogation entendue 10 000 fois…
C'est vrai, ça n'est sûrement pas ça qui donnera à manger aux enfants du Sahel ou nous fera respirer un air moins empoisonné. Pas ça non plus qui guérira nos maladies !

Pourtant s'il est important, évidemment, d'essayer de lutter contre la faim, la pollution et toutes nos innombrables misères, petites et grandes, il ne faut jamais oublier qu'un Homme, ça n'est pas seulement un corps avec des problèmes d'estomac, de prostate ou de vertèbres : un Homme, c'est aussi – ou peut-être avant tout – une tête pleine de rêves, de questions, d'émerveillements, de besoin d'évasion... Osons le mot : de poésie.

Alors bravo à « Futura-Sciences » de savoir nous faire partager les découvertes et les rêves de tous ces chercheurs.

Et tant mieux si l'on nous dit que tout cela ne sert à rien, ça n'en est donc que plus utile…

Découvrez sa

Biographie

Michel MOUZE est né le 14 mai 1945 dans les Ardennes. Il passe son bac à l'école normale d'instituteurs de Charleville, puis continue en biologie à l'université de Lille I. En 1966 il est nommé assistant à l'institut de Biologie animale, où il fait une thèse (soutenue en 1978) sur la croissance du système nerveux des insectesinsectes (modèle étudié : l'œilœil composé de la libellulelibellule).

Au cours de l'été 1980 il effectue un stage de vol libre en deltaplanedeltaplane, et là, c'est la surprise pour le biologiste : comment les oiseaux planeursplaneurs, qu'il côtoie en vol, parviennent-ils à rester en l'airair aussi longtemps sans battre des ailes, alors que le pilote a tant besoin d'instruments divers pour les imiter ?

Michel Mouze changera alors de thème de recherche et se consacrera désormais à l'étude de la technique de vol des grands rapacesrapaces planeurs.

L'oiseauoiseau choisi sera le vautour fauve qu'il ira observer et filmer dans les Causses, les Pyrénées et en Espagne.

Passionné par le vol des animaux, il attache une grande importance aux actions dites de « vulgarisation » dans ce domaine, et collabore régulièrement avec des revues de nature et de sports aériens. Le budget accordé par l'Université étant très insuffisant, les actions suivantes lui permettent de financer ses recherches sur le vol des oiseaux :
- conférences sur le vol animal,
- participation à des créations muséographiques : pour le « belvédère des vautours » (vallée de la Jonte, Lozère), la « falaise aux vautours » (vallée d'Ossau, Pyrénées Atlantiques), expositions sur le thème du « Vol » (Forum des Sciences, Villeneuve d'Ascq, Nord),
- publication de nombreux articles de vulgarisation sur le vol animal dans des revues ou des guides « grand public » : « Guide des Causses et des gorges ». « Vol Libre Magazine », « Parapente Magazine », « Ascendances », « Cross Country », « VSD Nature », « Vol Passion », « Science et nature », « Aérial ».
- collaboration en qualité de conseiller scientifique à des émissionsémissions télévisées (« Ushuaïa », TF1, 1993 - « C'est pas sorcier » FR3, 1997 - « la Nature des Champions FR2, 2000)

- participation à un documentaire animalier sur le vol des vautours, film de 52' (FR3) (scénario et commentaire, participation au tournage). Ce film, intitulé « Vol au-dessus d'un nid de vautours », a reçu le Grand Prix du Festival du film de St-Hilaire 2002.

Parallèlement, Michel Mouze publie en 1998 un ouvrage de vulgarisation intitulé : « La pompe à Jules, ou les mémoires d'un vautour fauve » aux éditions Loubatières. Présenté sous la forme d'un roman, cet ouvrage traite de la réintroduction des vautours fauves dans les causses, ainsi que de leur technique de vol et de leur biologie. Ce roman, qui recevra le Prix Fernand MERY et le Prix du SUD, sera réédité en 1999, puis repris en 2002 par les éditions MILANMILAN, Toulouse, sous le titre : « Du ventvent dans les plumes »).

La suite de ce roman paraît en avril 2006 aux éditions Pyrémonde (Pau) sous le titre « Vol bivouac pour un vautour, ou les réfugiés de la pompe à Jules ». Dans ce récit, Michel Mouze met en scène d'autres espècesespèces emblématiques (loup, bison, castor, chevaux de Przewalski...) afin de sensibiliser le lecteur aux problèmes rencontrés lors de la préservation de ces espèces.

Quelques références bibliographiques :

1993 - Les Oiseaux et le Vol libre. O.R.F.O., vol 63, n°1, 14-34.

1995 - Le vol en tandem du Vautour fauve (Gyps fulvus). Can. J. Zool., vol 73, 11, 2144-2153 (Coll. C. Bagnolini).

2001 - Une méthode simple de mesure de la vitessevitesse d'un oiseau en vol. Alauda. 69, 3, 387-395.

Romans :

- « LA POMPE A JULES, ou les mémoires d'un vautour fauve » 1998, éditions Loubatières, Toulouse. (Prix Fernand MERY et Prix du SUD). Repris en 2002 par les éditions Milan Toulouse, sous le titre « Du vent dans les plumes ».

- « VOL BIVOUAC POUR UN VAUTOUR, ou les réfugiés de la Pompe à Jules » 2006, éditions Pyrémonde (Pau). Dans ce récit, Michel Mouze met en scène d'autres espèces emblématiques (loup, bison, castor, chevaux de Przewalski...) afin de sensibiliser le lecteur aux problèmes rencontrés lors de la préservation de ces espèces.

- 3ème tome des Chroniques de la Pompe à Jules, intitulé « UNE LIBELLULE CHEZ LES VAUTOURS ».

Où nous retrouvons le narrateur, l'ami de Jules, en bien fâcheuse position : il vient de se réveiller au fond d'un avenaven, seul, blessé et dans l'incapacité d'en sortir par lui-même. Comment s'y est-il retrouvé ? 

Ne se connaissant pas d'ennemi, il croit être victime d'une mauvaise plaisanterie, mais comme le temps passe et que personne ne vient le sortir de là, il commence à douter. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il se remémore ses derniers jours passés à l'air libre, et devine qu'il a été agressé et abandonné dans cette grotte... Comment va-t-il se sortir d'une situation aussi désespérée ? (Parce qu'il va s'en sortir, rassurez-vous, sinon il ne serait pas là pour vous conter son aventure...) Et quel rapport entre ses malheurs, des militaires rencontrés sur le Causse, et une libellule qui rôde dans les falaises ? Et que devient Jules, notre vautour préféré, et le reste de sa troupe ? Tout en tentant d'éclaircir les mystères de ce troisième roman de la trilogie « Chroniques de La Pompe à Jules », l'auteur nous dévoile par petites touches, et dans un langage très imagé, de nouveaux aspects de la vie des oiseaux, et nous fait pénétrer dans l'intimité d'espèces animales méconnues habitant sur le Causse.