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Les phases du vol
- 1 - Décollage
© Dessin Michel Mouze - Reproduction et utilisation interdites.
Après s'être orienté face au ventvent, le vautour décolle en se jetant dans le vide du haut de sa falaise. Il accélère généralement son envol par quelques battements d'ailes, puis il étend ses ailes et commence à planer. Il essaye de trouver rapidement une ascendance dans laquelle il s'installera en vol planévol plané circulaire, sa trajectoire de montée prenant alors la forme d'une spirale.
© Dessin Michel Mouze - Reproduction et utilisation interdites.
- 2 - Montée dans l'ascendance
L'oiseauoiseau en vol plané a, en permanence, une parfaite connaissance de l'évolution des thermiques - séparationséparation des différents noyaux, modification des courants ascendants - ce qui explique ses fréquents changements de direction ou de sens de rotation au cours de sa montée. Le comportement des oiseaux planeurs est d'ailleurs différent selon les espècesespèces. On remarque, par exemple, une coordination poussée à l'extrême chez les pélicans blancspélicans blancs (Pelecanus erythrorhynchos)), un oiseau qui a à la fois les caractéristiques des planeurs terrestres et marins : tous les individus d'une même troupe tournent dans le même sens, changent tous de sens en même temps, et se trouvent à chaque instant du même côté de la spirale. Chez beaucoup d'autres espèces, au contraire (comme les cigognescigognes), les membres d'une même troupe tournent simultanément dans tous les sens : c'est un comportement qui pourrait sembler dangereux, mais qui est permis par la rapiditérapidité de leurs réflexes et de leurs manœuvres d'évitement.
- 3 - Phase de transition
© Michel Mouze - Reproduction et utilisation interdites.
Lorsqu'il a gagné suffisamment d'altitude (ça peut aller jusqu'à 2000 ou 3000m), l'oiseau quitte le thermique et part en un vol plané descendant. C'est alors la phase dite du « vol de transition ». Le vautour continue son vol exploratoire à la recherche de sa nourriture, et peut ainsi parcourir une dizaine de kilomètres avant de devoir reprendre de l'altitude dans une nouvelle ascendance. Au cours de cette traversée l'oiseau va rencontrer de nouvelles conditions de vol - zones d'air calme, de descendances, de vents changeants - et il adaptera chaque fois sa vitesse afin de perdre le minimum d'altitude, en intégrant en permanence les informations relatives à sa vitesse/air, à sa vitesse verticale (perte d'altitude), à sa distance par rapport l'objectif et, éventuellement à sa dérive. Par exemple, il est capable d'adopter une vitesse différente selon qu'il vole par vent de face ou par vent arrière. De même il accélère en traversant les descendances, et inversement ralentit dans les ascendances. La déformation de sa voilure à géométrie variable, associée à l'abaissement plus ou moins prononcé de ses pattes, lui permettent de moduler sa vitesse avec une grande précision (de 30 km/h jusqu'à plus de 120 km/h en piqué).