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Les volcans se manifestent par différents types d'éruptions. Ils menacent des millions de personnes. Les risques sont très variés. La surveillance, la prévision et la prévention des éruptions ont fait récemment des progrès significatifs.
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Les volcans se manifestent par différents types d'éruptions. Ils menacent des millions de personnes. Les risques sont très variés. La surveillance, la prévision et la prévention des éruptions ont fait récemment des progrès significatifs.
Les volcans se manifestent régulièrement par des éruptions. Celles-ci sont de deux grands types : effusives et explosives.
Les éruptions effusives (ou laviques, voir la vidéo ci-dessous) libèrent des coulées de lave, liquide parfois pâteuse, à des températures de 900 à 1.200 degrés. On parle de type hawaïen, en référence aux volcans d'Hawaï : Kilauea, Mauna Loa.
Certaines laves, très fluides, sont appelées pãhoehoe : ce terme hawaïen signifie qu'il est aisé de marcher sur la coulée quand elle est refroidie et solidifiée car sa surface est relativement plane, mimant parfois un amas de cordes (« lave cordée »). Au contraire, les laves visqueuses aa (autre terme hawaïen) laissent des surfaces de coulées très irrégulières, rendant toute progression difficile.
Les laves du premier type coulent rapidement lors de leur émission (parfois jusqu'à quelques dizaines de km/h) puis ralentissent. Celles du second type progressent seulement à quelques centaines ou dizaines de m/h. Souvent, la lave s'écoule aussi dans un réseau de tunnels, en sub-surface. Exceptionnellement, elle stagne dans le cratère et forme un véritable lac de lave. Les laves sont le plus souvent des basaltes, de composition chimique silicatée.
L'Ol Doinyo Lengai, en Tanzanie, est unique au monde car il émet des laves noires, appelées « carbonatites » (de composition chimique carbonatée), très fluides, à une température d'environ 500 degrés.
Certaines laves, trop visqueuses pour s'écouler, construisent des dômes ou des aiguilles de lave.
Les éruptions explosives émettent des matériaux à haute température mais en grande partie solide appelés « tephra » et libèrent une grande quantité de gaz. On les classe en types strombolien, vulcanien, plinien, péléen, surtseyen.
Les éruptions volcaniques font sans doute partie des catastrophes naturelles les plus destructrices et les plus spectaculaires. Elles ont lieu toute l’année et presque en permanence sur diverses régions du globe. Futura a rencontré Jacques-Marie Bardintzeff, docteur en volcanologie, afin qu’il nous explique comment se déroulent ces éruptions. © Futura
Les éruptions stromboliennes, aussi appelées éruptions de type strombolien, font référence au Stromboli, dans les îles éoliennes, en Italie, et projettent des bombes incandescentes, dont la taille peut atteindre plusieurs mètres, à des hauteurs de plusieurs centaines de mètres.
Les éruptions vulcaniennes, aussi appelées éruptions de type vulcanien, font référence au volcan Vulcano, également dans les îles éoliennes, qui projettent des cendres grises, fines (taille de l'ordre du millimètre), jusqu'à quelques kilomètres de hauteur.
Les éruptions pliniennes, aussi appelées éruptions de type plinien, font référence à Pline l'Ancien et Pline le Jeune, observateurs de l'éruption du Vésuve, qui, en 79 ap. J.-C., détruisit Pompéi. Elles projettent des ponces (fragments de roches légères car riches en vacuoles de gaz), jusqu'à 50 km de hauteur.
Les éruptions péléennes, aussi appelées éruptions de type péléen, en référence à la montagne Pelée, en Martinique, aux Antilles, sont caractérisées par des nuées ardentes. Les nuées ardentes, nuages de gaz brûlant transportant des blocs et des cendres en suspension, se propagent à des vitesses atteignant 600 km/h.
Les éruptions surtseyennes, aussi appelées éruptions de type surtseyen, font référence à l'île de Surtsey, au sud de l'Islande, et résultent du contact entre le magma et de l'eau (nappe souterraine « phréatique », lac de cratère). La vaporisation de l'eau augmente l'explosivité de l'éruption. On parle d'éruption « phréatique » ou « phréatomagmatique ».
En fait, de nombreux volcans peuvent changer de type éruptif au cours de leur histoire géologique ou même en cours d'éruption.
Un édifice volcanique résulte de l'accumulation des produits de ses éruptions. Certains gros volcans, âgés de plusieurs centaines de milliers d'années, dans lesquels alternent laves et tephra (et donc « stratifiés »), sont appelés « stratovolcans ».