Comment stocker en toute sécurité l'hydrogène, ce gaz à la fois invisible, inodore et explosif à haute concentration ? Si l'on forme le vœu que, dans le futur, de nombreuses voitures rouleront à l'hydrogène et viendront faire le plein dans des stations-service, il convient de savoir au préalable détecter efficacement les fuites. Une équipe d'ingénieurs vient de trouver une solution simple et peu coûteuse, sous la forme d'un petit détecteur autonome à tubes d'oxyde de zinc…

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    Des détecteurs à hydrogène simples comme celui développé par l'équipe de Floride pourraient vite devenir indispensables dans les stations-service à hydrogène, si celles-ci venaient à se généraliser(Crédits : Austin Mini)

    Des détecteurs à hydrogène simples comme celui développé par l'équipe de Floride pourraient vite devenir indispensables dans les stations-service à hydrogène, si celles-ci venaient à se généraliser(Crédits : Austin Mini)

    Vue rapprochée du détecteur d'hydrogène développé par des chercheurs de l'université de Floride <br />Le détecteur utilise de petites tiges d'oxyde de zinc pour mesurer la quantité de gaz présente dans l'air <br />(Crédits : University of Florida)

    Vue rapprochée du détecteur d'hydrogène développé par des chercheurs de l'université de Floride
    Le détecteur utilise de petites tiges d'oxyde de zinc pour mesurer la quantité de gaz présente dans l'air
    (Crédits : University of Florida)

    C'est une équipe d'une douzaine d'ingénieurs et d'étudiants de Floride qui a développé ce petit détecteur peu coûteux, capable de diagnostiquer une fuite d'hydrogène et de sonner l'alarme.

    Le détecteur à hydrogène comporte de petites tiges d'oxyde de zinc, dans lequel circule un faible courant électriquecourant électrique. Plus la quantité d'hydrogène entourant ces tiges est grande, plus ces dernières sont conductrices. Ainsi, la dose de gaz présente dans l'air ambiant peut être mesurée. D'autre part, le dispositif peut envoyer ses informations à une station centrale, via son émetteur sans fil.

    L'un des principaux avantages de ces détecteurs est leur autonomieautonomie : ils tirent leur énergie de petites vibrationsvibrations, générées par des composants électriques et mécaniques internes. Ainsi, ces dispositifs pourront être placés sur les voituresvoitures, les moteurs, les pompes et les autres machines, sans requérir de maintenance particulière ni de changements de batterie réguliers. « Vous avez besoin d'un grand nombre de senseurssenseurs pour détecter une fuite », explique Jenshan LinLin, leader de ce projet financé par la NasaNasa, « mais, si vous souhaitez ne pas avoir à changer leurs batteries tous les deux mois, notre détecteur opère de manière de manière complètement indépendante. »

    Jenshan Lin et ses collègues ont développé ce système pour le compte de la NASA, et en particulier dans le cadre de son programme de recherche sur l'hydrogène. En effet, l'agence spatiale américaine cherche à améliorer la sécurité et la fiabilité de ses systèmes fonctionnant à l'hydrogène, dont sa célèbre navette.

    Dans un monde où l'hydrogène remplacerait les sources d'énergies fossilesénergies fossiles, ces détecteurs pourraient bien se vendre comme des petits pains...