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Les volcans se manifestent par différents types d'éruptions. Ils menacent des millions de personnes. Les risques sont très variés. La surveillance, la prévision et la prévention des éruptions ont fait récemment des progrès significatifs.
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Les volcans se manifestent par différents types d'éruptions. Ils menacent des millions de personnes. Les risques sont très variés. La surveillance, la prévision et la prévention des éruptions ont fait récemment des progrès significatifs.
Les éruptions anciennes du volcan constituent une référence pour envisager les éruptions futures. Les dépôts solides (laves solidifiées, cendres) qu'il a rejetés jadis en constituent les témoins. On les identifie précisément (la pétrographie est l'étude des roches et des minéraux qu'elles contiennent). Puis on essaye de les dater (géochronologie) pour reconstituer la vie du volcan.
Pour les volcans les plus dangereux, il faut disposer d'un observatoire permanent où un personnel qualifié se relaie 24 heures sur 24. On dispose aussi de stations de surveillance automatique, disposées sur l'édifice volcanique et reliées à l'observatoire central par radio haute fréquence.
Différents types d'appareils spécifiques permettent une surveillance rigoureuse du volcan.
Des sismographes détectent de petites secousses appelés « tremors », témoins de la montée du magma. Ces signaux se produisent le plus souvent entre 24 et 48 heures avant une éruption, parfois quelques jours ou au contraire quelques dizaines de minutes seulement.
Parallèlement, cette montée magmatique, provoque un gonflement de l'édifice, à une échelle millimétrique, centimétrique ou décimétrique. Les fissures s'écartent. Des géodimètres permettent de mesurer une distance précise entre deux points repères. à plus grande échelle, on utilise des rayons lasers, qui se réfléchissent sur des micro-réflecteurs installés sur le volcan. Des inclinomètres permettent de détecter des variations de pentes.
Les fumerolles peuvent changer de température, de composition ou de débit, annonçant une variation de l'activité du volcan.
Les images prises par les satellites permettent, à distance, le suivi régulier du volcan.
Des cartes de risques volcaniques sont dressées, où les zones menacées sont repérées à l'aide de couleurs significatives : rouge pour les zones à plus hauts risques, puis orange, jaune et vert pour les régions complètement à l'abri.
Il faut expliquer aux populations menacées ce qu'est exactement un volcan, les différents dangers qu'il présente, ce qu'il faut faire ou ne pas faire en cas d'éruption. Des plans d'alerte, de secours et d'évacuation sont établis par les autorités civiles, prenant en compte les différents scénarios éruptifs susceptibles de se produire. Des antennes médicalisées spécialisées doivent également être prêtes à intervenir sur les lieux de l'éruption pour porter secours aux blessés. Des progrès significatifs ont été réalisés depuis une vingtaine d'années dans les domaines de la surveillance, de la prévision et de la prévention des éruptions.