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De Briare à Orléans, 80 km au bord de la Loire, le dossier que vous allez lire vous fera découvrir un tout petit tronçon de ce grand fleuve français.
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De Briare à Orléans, 80 km au bord de la Loire, le dossier que vous allez lire vous fera découvrir un tout petit tronçon de ce grand fleuve français.
Le 30 novembre 2000 le val de Loire a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité au titre des paysages culturels. Le classement de ce corridor de 260 km, qui va de Sully sur Loire à Chalonnes sur Loire, est un événement majeur. Pour la première fois, la notion de développement est intégrée à celle de patrimoine, c'est une conception totalement nouvelle de la protection des sites.
Il aura fallu six ans de négociations pour décrocher le label Val de Loire, patrimoine mondial (après avoir sorti la centrale nucléaire de Saint Laurent des eaux du périmètre de classement).
Le périmètre inclut :
Jusque là les sites classés "paysages culturels" de l'humanité étaient des territoires quasi-vierges. Aujourd'hui, une vision nouvelle du patrimoine se fait jour. Un patrimoine vivant et en perpétuelle mutation.
Si l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial de l'Humanité n'entraîne pas de contraintes réglementaires nouvelles ni de financements directs, elle conduit à prioriser des financements Etat - Région et offre des opportunités de mobilisation de fonds internationaux (grands bailleurs, mécènes). L'inscription introduit en revanche une prise de responsabilité de tous les acteurs concernés par la gestion du Val de Loire. Les Etats signataires de la Convention du patrimoine mondial doivent rendre compte régulièrement à l'Unesco des conditions de gestion du site et de préservation des critères de l'inscription.
- Orléans, Les duits d'Orléans
Je les ai choisis pour changer des musées et des visites traditionnelles en ville...
Les duits sont des rubans de pierre construits autrefois dans le lit de Loire pour en canaliser partiellement le cours et faciliter la navigation même en période de basses eaux. Au niveau d'Orléans, il y en a trois: le duit de Jean de Braye, face à Combleux, le duit d'Orléans, face à la Charpenterie, et le duit St Charles, qui court sous le pont Thinat.
En toute saison, lorsqu'il est accessible, le duit d'Orléans forme un belvédère sur la Loire et offre un point du vue idéal sur le centre ancien. La promenade permet de mesurer la grande diversité d'ambiances selon l'état de la végétation et l'importance de l'eau et du sable : salicaire, la saponaire, l'armoise, le majestueux saule blanc, mais aussi sterne, mouette rieuse, goéland argenté, martin pêcheur, ragondin, sans oublier les poissons de Loire (sandre, anguille, grande alose...).
L'extraction massive de granulats dans les années 1950 à 1980 dans le lit mineur du fleuve et la présence des duits ont conduit à un enfoncement du bras de rive droite appelé Grande Loire. Ce phénomène a entraîné la dégradation des fondations de certains ouvrages et l'ensablement du bras de rive gauche appelé Petite Loire, aujourd'hui colonisé par la végétation. Cette végétation dans le lit présente un double inconvénient : d'une part, elle freine les écoulements lors des crues, d'autre part, elle favorise le risque d'embâcle lorsqu'elle vieillit. Elle présente pour les ouvrages situés en aval un risque lors des hautes eaux.
Suite à ce constat, la restauration des écoulements de la Loire dans la traversée de l'agglomération orléanaise a été décidée dans le cadre du Plan Interrégional Loire Grandeur Nature.
- Gien, La faïencerie
En 1821, un Anglais, Thomas A. Edmé Hulm, dit "HALL", se rend acquéreur à Gien de l'enclos et des bâtiments d'un ancien couvent des Minimes fondé en 1494. La situation est favorable, avec les canaux voisins et la Marine de Loire pour assurer le transport des matières premières (argiles et sables) et du bois des forêts d'Orléans destiné à alimenter les fours. Aujourd'hui encore, la Faïencerie est en ces lieux.
Gien a toujours puisé une part de son inspiration dans la grande tradition des faïences italiennes de la Renaissance, puis japonaises et chinoises, puis françaises du XVIIIe siècle : Rouen, Moustiers, Marseille, Strasbourg...
Elle a particulièrement réussi avec ses services armoriés en même temps qu'elle proposait des panneaux de carreaux décoratifs de grande dimension; et enfin lors des expositions universelles elle a eu l'audace d'entreprendre la réalisation de pièces monumentales tout à fait remarquables.
Aujourd'hui, la Société Nouvelle de la Faïencerie de Gien est une entreprise moderne qui continue de cultiver son riche patrimoine de formes et de décors, sa tradition de qualité, tout en se projetant dans l'avenir par ses créations contemporaines.
- Le château de Sully-sur-Loire.
A l'entrée du domaine classé patrimoine de l'Unesco, un château plus ancien et plus discret que ceux de la « grande série » des châteaux de la Loire.
La présence d'une forteresse est attestée au Xle siècle, mais certains historiens évoquent l'existence d'un fort dès l'époque gallo-romaine. Avec ses hautes tours et ses douves profondes, est un superbe exemple de forteresse médiévale. Il fut édifié à la fin du XlVe siècle sur un site qui, depuis l'époque gallo-romaine, commandait l'un des rares franchissements de la Loire. Il était le carrefour des 4 directions.
Le plus célèbre de ses propriétaires fut Maximilien de Béthune (1560-1641), premier duc de Sully et grand ministre du roi Henri IV. C'est lui qui créa le parc, agrandit et restaura la forteresse d'origine, et fit renforcer les digues pour protéger la ville des crues du fleuve. Pendant quatre siècles, le château est resté dans la famille des descendants de Sully. Classé Monument Historique, il est, depuis 1962, propriété du Département du Loiret, et a bénéficié de nombreuses restaurations.
- Oratoire carolingien de Germiny-Des-Prés
Construction de l'oratoire vers 806 par Théodulphe, conseiller de Charlemagne. En 843 un concile s'y réunit. L'oratoire est incendié au IXème siècle, peut-être par les Normands qui pillèrent le monastère voisin de Fleury en 856, 865 et 866, il est par la suite sommairement réparé.
Au XIème siècle, on remet en état l'église et on y adjoint peut-être une première nef en détruisant l'abside ouest.
En 1168, Germigny devient prieuré dépendant de Fleury (St Benoît aujourd'hui).
La mosaïque fut retrouvée vers 1820 par hasard, les gamins du village jouaient avec des petits cubes de verre colorés trouvés dans l'église. Les archéologues furent alertés et découvrirent ainsi, sur le cul-de-four de l'abside orientale, cachée sous une épaisse couche de badigeon datant du XVIIIème siècle, une splendide mosaïque sur fond d'or du IXème siècle : la seule de cette époque qui subsiste en France.
- Domaine du Ciran - Menestreau-en-Villette (à 20 km au sud d'Orléans) Conservatoire faune sauvage de Sologne
L'Association pour la Fondation Sologne, qui en est propriétaire depuis 1977, gère et entretient ce domaine dans un équilibre entre la nature et le travail des hommes. A ces activités traditionnelles de gestion du territoire correspondent des paysages variés, milieux d'accueil d'une faune sauvage exceptionnelle qui a donné à cette région sa réputation internationale.
Le domaine s'est fixé pour objectif de participer à la conservation et à la mise en valeur du milieu naturel :
- Briare : maison des deux marines (voir paragraphe navigation)