Le réchauffement climatique subit une accélération sans précédent depuis 2020. Une nouvelle étude choc menée par l'un des meilleurs scientifiques du climat fait beaucoup parler depuis quelques jours : ce qui était une hypothèse est désormais prouvée, la réduction de la pollution émise par les bateaux a contribué à l'aggravation du réchauffement climatique depuis 3 ans.
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Jusqu'à 2020, le réchauffement de la Planète était atténuéatténué par les aérosols issus de la pollution des navires. Mais les nouvelles lois environnementales ont créé un déséquilibre : les rayons UVUV n'ont désormais plus rien les empêchant d'atteindre les océans, les réchauffant encore plus. C'est ce qu'explique une nouvelle étude publiée par Oxford Open Climate Change le 2 novembre dernier, menée par l'un des plus grands scientifiques spécialiste du changement climatique, James Hansen.
Les plus gros navires commerciaux qui traversent nos océans émettent d'immenses quantités de soufresoufre, un élément chimiqueélément chimique contenu dans les carburants. Lors de la combustioncombustion, les oxydes de soufre sont projetés vers l'atmosphère. Cette moléculemolécule fait office de noyau de condensation : la vapeur d'eau entoure ces molécules de soufre, et cela forme des aérosols, des nuages de pollution.
Les traînées nuageuses issues de la pollution des navires prises en photo par un satellite au-dessus de l'océan pacifique. © Modis, Nasa
Les méfaits de cette pollution sur l'environnement et la santé humaine ont depuis longtemps été prouvés, voilà pourquoi de nouvelles régulations ont été décrétées en 2020, par l'Organisation maritime internationale (une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies) : la quantité de soufre présente dans les carburants est ainsi passé de 3,5 % à 0,5 %. Au niveau global, les émissionsémissions de soufre ont été réduites de 80 % en l'espace de 3 ans dans les océans.
Les nouvelles lois en matière de pollution atmosphérique issue des bateaux ont eu un impact étonnant sur le réchauffement climatique. © Serhii, Adobe Stock
La pollution a masqué l'évolution réelle du réchauffement climatique
Mais ces aérosols dans l'atmosphère ont longtemps eu pour effet de réduire l'effet réel du réchauffement climatique. Ces nuages ont pour effet de renvoyer les rayons solaires vers l'atmosphère, permettant alors de refroidir le climat. La disparition d'une grande partie de ces nuages de pollution a donc permis aux rayons UV de passer à travers les différentes couches de l'atmosphère et donc, de réchauffer les océans. Cette hypothèse n'est désormais plus une simple probabilité selon James Hansen, mais une certitude. L'impact réel du réchauffement climatiqueréchauffement climatique était en fait atténué, en partie, par cette pollution. L'accélération brutale du réchauffement climatique depuis 3 ans est donc liée à ces lois maritimes décrétées en 2020.
Le déséquilibre, entre l'énergieénergie reçue par la TerreTerre, et celle émise par notre Planète, a donc largement augmenté. Or, ce changement au niveau des aérosols n'a jusqu'à maintenant pas été pris en compte par les modèles de prévision climatique : les scénarios de prévision pour les prochaines années sous-estiment donc l'évolution du réchauffement climatique pour les prochaines années. Le seuil du +1,5 °C de réchauffement, la limite décidée lors de l'Accord de Paris, sera donc atteint bien plus tôt que ce que l'on pensait.
Des solutions controversées qui ne font pas l'unanimité
Mais une fois ce constat effectué, quelle est la solution ? L'auteur de l'étude suggère plusieurs mesures, qui sont par contre loin de faire l'unanimité : augmenter le tarif de vente des énergies fossiles, et les taxer davantage pour provoquer une nette baisse de la demande ; ou encore l'utilisation de la géoingénierie pour détourner à nouveau les rayons solaires vers l'atmosphère, sans utiliser de matièresmatières polluantes cette fois-ci.