Les écogestes ne sont (presque) plus à présenter car entrés dans le langage courant et, parfois selon les foyers, adoptés quotidiennement. Si éteindre les appareils électriques, utiliser des ampoules basse consommation ou choisir des aliments à faible impact carbone donne l’impression de contribuer à la sauvegarde de l’environnement, est-ce réellement le cas ?


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    En janvier 2020, le Commissariat général au développement durabledéveloppement durable annonçait que l'émissionémission moyenne d'un Français atteignait 11,2 tonnes d'équivalent CO2 par an. Ce chiffre reste inférieur à la moyenne européenne, mais il est loin d'être suffisant pour respecter les Accords de Paris, traité international relatif au réchauffement climatiqueréchauffement climatique adopté en 2015. En effet, pour s'y conformer, il faudrait que chaque citoyen du monde puisse maintenir une émission inférieure à 2,1 tonnes de CO2 par an. L'adoption d'écogestes est-elle donc suffisante pour y parvenir ?

    Les écogestes : de quoi parle-t-on ?

    Un écogeste est une action simple de la vie courante, comme faire ses courses, se déplacer, utiliser l'eau ou encore maîtriser sa consommation d’énergie en vue de limiter la pollution sur la planète. Les écogestes peuvent être pratiqués à domicile, mais aussi au bureau, dans les lieux publics, etc.

    La mise en place d'un écogeste nécessite un minimum de conscience et de valeurs autour du développement durable. Cela implique d'agir pour la protection de l'environnement, pour une équité sociale, par solidarité avec les autres citoyens de la planète et selon un principe de responsabilité et de précaution. En somme, réaliser des écogestes au quotidien consiste à adopter une conduite écocitoyenne.

    Baisser son chauffage de 1 °C est un écogeste qui permet de limiter la consommation d'énergie. © mpix-foto, Adobe Stock
    Baisser son chauffage de 1 °C est un écogeste qui permet de limiter la consommation d'énergie. © mpix-foto, Adobe Stock

    Quels types d’écogestes peuvent être adoptés ?

    Les écogestes sont, pour la plupart, à la portée de chacun. Ils concernent différents postes comme la consommation d'eau, celle d'énergieénergie, l'usage du numérique, la gestion des déchetsdéchets ou encore la façon de se nourrir. Éteindre les lumièreslumières en sortant d'une pièce, arrêter le robinet en se savonnant les mains ou acheter ses aliments en vrac en utilisant des contenants réutilisables sont des actions souvent pratiquées, mais les écogestes sont pléthoriques et il est possible d'en mettre en place de nouveaux comme :

    • diminuer la pollution numériquenumérique ;
    • cesser d'acheter des aliments sous emballage plastique ;
    • conserver ses appareils numériques le plus longtemps possible ;
    • réutiliser l’eau de pluie ;
    • limiter le gaspillage alimentaire...

    Les écogestes sont-ils vraiment efficaces pour la planète ?

    L'accumulation des écogestes peut avoir un impact sur l'environnement et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre. CarboneCarbone 4, cabinet de conseil de référence sur les enjeux énergie et climatclimat, déclare dans une de ses études qu'un Français qui adopte une dizaine d'écogestes chaque jour de l'année pouvait diminuer son empreinte carbone de 25 %. Néanmoins, ces actions écocitoyennes ne sont clairement pas suffisantes pour respecter l'Accord de Paris et ainsi parvenir à l'obtention d'une émission inférieure à 2,1 tonnes de CO2 par an et par habitant. Il est donc nécessaire et urgent que les États et les entreprises s'impliquent également dans cet effort puisque les actions individuelles demeurent relatives.

    Quels sont les écogestes les plus profitables pour l'environnement ?

    Modifier sa façon de se nourrir en réduisant sa consommation de viande voire en devenant végétarienvégétarien est une des actions entraînant le plus grand impact permettant de diminuer son empreinte carbone. En effet, l'agricultureagriculture est le deuxième poste d'émission à effet de serre en France, avec notamment l'élevage.

    Ensuite, le fait de ne plus voyager en avion, d'adopter le covoiturage au quotidien, de réaliser des trajets courts à vélo ou à pied sont des comportements individuels pouvant amener à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Puis viennent les modes de consommation avec les courses à effectuer localement (maraîchersmaraîchers, AMAPAMAP...) et les achats de seconde main (occasion, reconditionné).   

    Pour aller plus loin dans ses démarches, il est possible d'investir plus durablement à travers par exemple des travaux de rénovation énergétique ou encore le changement de mode de chauffage pour limiter les consommations d'énergie.

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