Chauffage, éclairage, appareils électroniques, usages bureautiques et digitaux. Au bureau, nous consommons beaucoup d’énergie. Pourtant, quelques gestes simples peuvent nous permettre de réduire notre empreinte carbone. 


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    Accroissement des espaces de travail et du confort. Développement des usages électroniques. En trente ans, nos consommations énergétiques au bureau ont augmenté de 30 %. Mais en 2015, les principes de sobriété et d’efficacité énergétique ont fait leur apparition dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. L’heure des économies d’énergies en entreprise a désormais sonné.

    Dans le secteur tertiaire, responsable à lui seul de 15 % des consommations d’énergie en France, la réduction progressive de la consommation est aujourd’hui une obligation réglementaire. Elle s’appuie sur un diagnostic qui permet d’établir un bilan et d’identifier pour chacun, les postes qui permettront notamment de réduire la consommation d’électricité en entreprise.

    Si le chauffage consomme beaucoup d’énergie, la climatisation aussi. Mieux vaut utiliser en priorité des protections solaires de type stores ou volets et aérer les bureaux aux heures les plus fraîches du jour. Et pour ne pas trop consommer, il faut éviter de régler la climatisation à plus de 4 °C sous la température extérieure — jamais sous les 26 °C. © Olivier Le Moal, Adobe Stock
    Si le chauffage consomme beaucoup d’énergie, la climatisation aussi. Mieux vaut utiliser en priorité des protections solaires de type stores ou volets et aérer les bureaux aux heures les plus fraîches du jour. Et pour ne pas trop consommer, il faut éviter de régler la climatisation à plus de 4 °C sous la température extérieure — jamais sous les 26 °C. © Olivier Le Moal, Adobe Stock

    Le chauffage, premier poste de consommation d’énergie

    Au bureau comme à la maison, le chauffage est celui qui consomme le plus d’énergie. Pour économiser sur ce poste sans nuire au confort des salariés, plusieurs solutions : investir dans une meilleure isolation, surtout dans les locaux les plus anciens, installer une VMC double flux ou opter pour un système plus performant. Chauffer grâce à une chaudière à condensation, par exemple, peut permettre d’économiser jusqu’à 30 % d’énergie par rapport à une chaudière d’ancienne génération.

    Sans avoir besoin d’investir, il suffit parfois de bien régler le thermostat. La température recommandée dans un bureau se situe entre 19 et 21 °C — elle peut descendre à 16 °C en dehors des périodes d’occupation. Dans les entrepôts de stockage, les réserves ou les archives, elle peut être descendue entre 10 et 12 °C. Et un degré de moins, c’est 5 à 10 % de chauffage d’économisé.

    Enfin, sensibiliser le personnel au coût engendré par le chauffage de l’entreprise peut éviter quelques gaspillages : l’utilisation de radiateurs d’appoint énergivores ou l’ouverture de fenêtres lorsque le chauffage fonctionne, par exemple.

    La nuit et le week-end, surtout, l’ensemble des éclairages devront impérativement être éteints. © Maxlomonosov, Adobe Stock
    La nuit et le week-end, surtout, l’ensemble des éclairages devront impérativement être éteints. © Maxlomonosov, Adobe Stock

    L’éclairage, autre poste consommateur d’énergie

    Dans les bureaux notamment, l’éclairage consomme chaque année beaucoup d’énergie : 6 TWh. Mais des solutions existent pour faire baisser cette consommation. Le recours à des luminaires moins énergivores et à une gestion automatique — détecteurs de présence et cellules photosensibles — selon la présence et la lumière du jour peut mener jusqu’à une économie de 7,5 € par m2 et par an (chiffres Ademe).

    En parallèle, l’éclairage naturel pourra être favorisé au moment de la construction d’un bureau, mais aussi de son aménagement. D’autant qu’il est bon pour le confort et pour la santé des salariés. Pour la peinture et les meubles, il faudra privilégier les couleurs claires. Et ne pas oublier de nettoyer régulièrement les ampoules.

    Nos équipements électroniques et l’usage que nous en faisons consomment beaucoup d’énergie. © ralwel, Adobe Stock
    Nos équipements électroniques et l’usage que nous en faisons consomment beaucoup d’énergie. © ralwel, Adobe Stock

    Les consommations d’énergie cachées des équipements électroniques

    Aujourd’hui, beaucoup de métiers nécessitent l’usage d’un ordinateur, un équipement qui consomme d’autant plus d’énergie qu’il reste allumé longtemps. Allumé 7j/7 et 24h/24, un ordinateur peut coûter jusqu’à 100 euros d’électricité par an. Mais plusieurs pistes d’économie sont envisageables. Notez d’abord qu’un ordinateur portable consomme de 50 à 80 % moins d’énergie qu’un ordinateur fixe. N’oubliez pas non plus que même en veille, un ordinateur consomme encore entre 20 et 40 % de sa consommation en marche (chiffres Ademe). Mieux vaut donc l’éteindre quand on ne s’en sert pas et le connecter à une multiprise à interrupteur. Sans quoi, même éteint, il continuera de consommer.

    Autre cible : le photocopieur. Dans une entreprise, celui-ci consomme en effet en général 80 % de son énergie en mode veille. Préférez les équipements multifonctions qui consomment moins que la somme des équipements qu’ils remplacent, et les imprimantes jet d’encre qui n’ont pas besoin de préchauffage si votre entreprise n’a pas trop de besoins en la matière.

    De manière plus large, votre usage de l’outil numérique peut aussi avoir un impact sur votre consommation d’énergie et sur votre empreinte carbone. Envoyer des mails ou même les garder stocker dans sa boîte fait tourner des data centers qui demandent beaucoup d’énergie. Un seul mail génèrerait ainsi une émission de 4 à 50 grammes de CO2 (chiffres Carbon Literacy Project). C’est autant que la consommation d’une ampoule pendant une heure. Pensez aussi à limiter le poids des pièces jointes que vous envoyez.

    De la même manière, pensez à fermer les onglets de votre navigateur que vous n’utilisez pas, surtout ceux qui se recharge sans cela automatiquement plusieurs fois dans la journée. Et lorsque vous connaissez le site que vous souhaitez consulter, évitez de passer par un moteur de recherche. Taper directement son adresse, utiliser les favoris ou passer par l’historique sera moins énergivore.

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