La dématérialisation nous a libérés du tout-papier. Malheureusement, même nos e-mails sont gourmands en énergie et de nouvelles mauvaises habitudes viennent vite remplacer les anciennes. Par exemple, nos courriers électroniques sont devenus très énergivores. Voici comment et pourquoi.


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    Selon l'organisation Carbon Literacy Project, un e-mail standard génère environ 4 g de CO2 ; avec une pièce jointe volumineuse, il produit jusqu'à 50 g de CO2. Envoyer une photo de vacances de 1 Mo à dix amis équivaut ainsi à parcourir 500 mètres en voiturevoiture. Car, même adressé à un collègue à quelques mètres de distance, votre e-mail envoie des données vers les datacenters de GoogleGoogle ou de Yahoo qui sont situés aux États-Unis. Il parcourt donc des milliers de kilomètres en transitant par des dizaines de routeursrouteurs, serveursserveurs et autres ordinateursordinateurs qui consomment, eux aussi, de l'énergieénergie pour fonctionner et qui nécessitent d'être refroidis.

    Les e-mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 par an

    Le problème est aggravé par la quantité de messages qui s'accumulent dans nos boîtes aux lettres. En France, un internaute reçoit en moyenne 39 courriels par jour, d'après ContactLab. Au total, 281 milliards d'emails ont été envoyés dans le monde, chaque jour, en 2018, d'après le cabinet d'études Radicati Group. En prenant cette moyenne de 4 g de CO2 par e-mail, c'est donc 410 millions de tonnes de CO2 par an qui sont générés. Par comparaison, le transport aérien mondial a, quant à lui, produit 859 millions de tonnes de CO2 en 2017, d'après l'IATAIATA. Néanmoins, ce chiffre est largement sous-estimé car il ne prend pas en compte les spamsspams, qui représentent la moitié des messages reçus. Or, même non ouverts, ces messages indésirables produisent 0,3 g de CO2 ! Au total, 80 % des e-mails ne sont jamais ouverts.

    Chaque Français stocke 10.000 à 50.000 d’e-mails inutilement

    Enfin, les courriels continuent à dépenser de l'énergie pour leur stockage. « Chaque Français garde entre 10.000 et 50.000 mails non lus dans sa boîte de réceptionréception », assure Edouard Nattée, le P.-D.G. de la startup Foxintelligence, qui édite notamment, Cleanfox, l'applicationapplication de tri automatique d'e-mails. Toutes ces données sont stockées dans des datacenters, qui consomment annuellement 200 TWh par an et produisent 0,3 % des gaz à effet de serre, selon le site Nature.

    L’industrie du numérique, une source de pollution croissante. © Céline Deluzarche, Futura
    L’industrie du numérique, une source de pollution croissante. © Céline Deluzarche, Futura

    Comment réduire l’empreinte carbone de ses e-mails ?

    • préférer le téléphone (éventuellement le sms) à l'e-mail ;
    • réduire la taille des pièces jointes, par exemple en compressant les images ou en envoyant un lien hypertexte plutôt qu'un document ;
    • se désabonner de toutes les newsletters et abonnements inutiles ;
    • ne pas conserver les vieilles adresses mail dans laquelle s'entassent les courriers non lus ;
    • réduire la liste des destinataires au strict nécessaire ;
    • trier régulièrement sa boite mail et éliminer tous les messages inutiles ;
    • utiliser une application qui nettoie sa boîte mail comme Cleanfox.

    Voir aussi

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