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Les meilleurs observateurs Anciens, ce sont certainement les Chinois. Depuis le 24e siècle avant notre ère, les astronomesastronomes de l'Empire du Milieu rapportent consciencieusement l'état du ciel.
Métier apprécié, l'astronomie se fait dans des observatoires royaux, puis impériaux : le financement de la recherche est ainsi assuré, et l'on comptait déjà 300 fonctionnaires à l'observatoire impérial du temps de Qin (200 av. notre ère) !
De l'héritage des Anciens
Grâce à leur patience inégalée, les Chinois nous ont tout simplement transmis la plus grande bibliothèque astronomique du monde. Les seuls qui puissent un peu rivaliser avec eux sont les Mésopotamiens, dont un bon millier de tablettes dédiées à l'astronomie nous sont parvenues. Que peut-on tirer aujourd'hui de ce vénérable ensemble ? Plus qu'on ne l'imagine.
Ainsi, cet héritage permet d'étudier les orbites de comètes à long terme, par exemple celle de la comète de Halley : les Chinois ont ainsi enregistré tous les passages de Halley depuis 2.200 ans, et des traces ponctuelles plus anciennes existent également ! Autre exemple : l'analyse de la rotation de la Terre. Notre Planète tourne en fait de plus en plus lentement, mais à quel taux exactement ? L'écart étant minime, un siècle ou deux ne suffisent pas : les anciennes observations d'éclipse ont ici été très précieuses pour trouver la valeur moyenne du ralentissement. Dernier exemple : les Chinois ont tout particulièrement surveillé les évènements intempestifs, comme les supernovae et novae...
Un astronome étudiant aujourd'hui un résidu de supernovasupernova sera certainement intéressé par les conditions de l'explosion, pour voir si tout cela « colle » avec les modèles actuels !