au sommaire


    Souvent, on regarde le ciel pour guetter un signe des dieux célestes. Du coup, certains ont essayé de prévoir le comportement des astres, pour séparer le bon grain (un évènement intempestif) de l'ivraie (les évènements périodiques et naturels). Épaulés par de grandes campagnes d'observations, les astronomesastronomes se sont mués en théoriciens, modélisant les astres.

    Phase de la Lune. © Ponciano, CC0
    Phase de la Lune. © Ponciano, CC0

    Les mouvements célestes

    Les Mésopotamiens (et les Indiens ?) ont été très loin dans la modélisation. Ils seraient les premiers à avoir l'idée de reproduire la Nature par un modèle abstrait - et pas n'importe lequel. Les mouvements célestes sont complexes ? Simplifions ! Considérons que tel paramètre varie pendant un court intervalle suivant une droite, ou supposons même qu'il soit constant sur cet intervalle...

    Les calculs seront bien plus aisés avec ces fonctions simples, il ne restera plus qu'à interpoler entre les positions typiques pour trouver les bonnes valeurs ! Les scientifiques actuels utilisent encore ce type de procédure quand ils rencontrent un phénomène complexe... Grâce à ces modèles arithmétiques, les astronomes mésopotamiens vont pouvoir calculer les phases de la Lune et sa visibilité nocturnenocturne, les éclipses, ainsi que les positions de planètes. Leur précision fera pâlir leurs voisins grecs - Hipparque aurait même, semble-t-il, piqué une grosse colère contre ses collègues incapables d'atteindre la précision de ces Mésopotamiens.

    Table de Vénus dans le codex de Dresde.
    Table de Vénus dans le codex de Dresde.

    Les quatre codex mayas

    On retrouve aussi des modèles arithmétiques chez les Mayas. Il est d'ailleurs à souligner que les quatre livres mayas encore en circulation (les « codex » de Paris, Dresde, Madrid et Grolier) sont tous consacrés peu ou prou à l'astronomie ! Ces codex présentent des modèles pour la Lune et le SoleilSoleil (table des éclipses), VénusVénus et Mars. Quoique se limitant uniquement aux nombres entiers, les Mayas sont arrivés dans ces tables à atteindre une très grande précision sur les cycles célestes (quelques minutes sur la période synodique de Vénus de 584 jours) en introduisant régulièrement des corrections.