La Chine avance dans son ambitieux projet de retour d'échantillons martiens. Avec l'identification de trois sites potentiels soigneusement sélectionnés pour la collecte des précieuses roches de la Planète rouge, la mission chinoise pourrait bien damer le pion à la Nasa et l'ESA et marquer un tournant en devenant le premier pays à réussir l'exploit technologique de rapporter avec succès des échantillons de Mars sur Terre.


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    Alors que la Nasa a été contrainte de ralentir le développement de la mission de retour d'échantillons internationale menée en collaboration avec l'ESA en raison de contraintes budgétaires et calendaires, la Chine, qui prévoit également de ramener des échantillons de la planète Mars sur Terre avec la mission Tianwen-3, ne semble pas être confrontée à des problèmes budgétaires.

    Bien que sa mission, initialement prévue pour un lancement en 2028, ait été reportée à la prochaine fenêtrefenêtre de tir début 2030, il n'y a pas d'indications suggérant que la Chine ne respectera pas ses délais.

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    L'architecture de la mission chinoise adopte une approche plus simple que celle de la Nasa et de l'ESA, bien que ce soit une mission très complexe. Deux lancements Long March 5 verront le déploiement d'un véhicule d'atterrissage et d'ascension, ainsi que d'un orbiteur et d'un module de retour. Sur la Planète rouge, l'atterrisseur utilisera un bras robotiquerobotique pour collecter des échantillons de surface, ainsi qu'une perceuse pour récolter du matériel jusqu'à deux mètres sous la surface. Un robotrobot à six roues, ou un hélicoptère du type Ingenuity, pourrait également être déployé pour élargir la gamme d'échantillons collectés. L'objectif est de rapporter environ 500 grammes d'échantillons martiens sur Terre.

    Sélection de trois sites potentiels

    Récemment, dans la revue scientifique à comité de lecture Journal of Geophysical Research, un article chinois a identifié trois sites potentiels pour la collecte des échantillons. Il s'agit de :

    Ces sites, situés entre 17 et 30 degrés de latitudelatitude nord, offrent un ensoleillement optimal et se trouvent à une altitude inférieure à 3 000 mètres par rapport à l'altitude martienne moyenne, permettant ainsi à l'atterrisseur de bénéficier d'une atmosphèreatmosphère suffisante pour ralentir en toute sécurité sa descente.

    Des environnements propices à la vie et à sa préservation

    À l'intérieur de ces sites, des ellipses d'atterrissage de 50 kilomètres sur 20 ont été identifiées pour assurer un atterrissage sécurisé de la mission, en évitant les terrains accidentés, les obstacles tels que les rochers et les pentes raides. Sur le plan scientifique, ces sites sont connus pour abriter des environnements propices à l'émergenceémergence et à la préservation de la vie, comme les systèmes sédimentaires ou hydrothermaux, les traces d'activité aqueuse passée et la diversité géologique.

    L'annonce du choix final du site principal et du site de secours sera faite ultérieurement.


    La Chine veut rapporter des roches de Mars bien avant la Nasa !

    Article de Remy Decourt, publié le 28/06/2022

    Alors que la Nasa et l'ESA préparent une mission pour rapporter des échantillons martiens en 2033, on apprend que la Chine avance sa mission de retour d'échantillons martiensretour d'échantillons martiens de façon à les rapporter sur Terre dès 2031, soit deux ans avant la mission américano-européenne ! Une performance technologique qui serait vue comme un camouflet pour la Nasa et l'ESA.

    Comme le rapporte Space News, Sun Zezhou, concepteur en chef de la mission de l'orbiteur et du rover martienrover martien Tianwen-1, a présenté une nouvelle architecture pour la mission de retour d'échantillons martiens que la Chine prépare. Par rapport à la monture précédente, la mission apparait plus simple avec un seul atterrissage sur Mars et aucun rover pour récupérer des échantillons sur différents sites comme le fait actuellement PerseverancePerseverance.

    Le saviez-vous ?

    Avant d’envoyer des humains sur Mars, comme prévoient de le faire les États-Unis et la Chine à l’horizon 2040, il sera nécessaire d’avoir une idée assez précise de la toxicité de la poussière martienne, que l’on suppose être bien plus dangereuse que celle de la Lune. Elle serait un irritant et un oxydant mécanique mais aussi un poison chimique. D’où l’importance de ces missions de retour d’échantillons martiens.

    Le retour d'échantillons martiens est considéré comme l'un des principaux objectifs scientifiques de l'exploration robotique. Si la Chine parvenait à le faire avant la Nasa et l'ESA, cela serait considéré comme un camouflet difficile à digérer pour les deux agences occidentales qui ont tergiversé pendant plus de 30 ans avant de donner le feu vert à une mission de retour d'échantillons martiens. Et si d'aventure, les Chinois invitent la Russie à participer à cette mission MSR...

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    Initialement, la Nasa et l'ESA prévoyaient un retour d’échantillons martiens en 2031. Mais, en mars, la Nasa a révisé le scénario de la mission. Elle a jugé qu'envoyer à la fois le rover de récupération (Fetch Rover) avec la fuséefusée martienne (Mars Ascent Vehicle) serait trop compliqué et trop risqué. Elle a donc opté pour deux lancements distincts : un premier vol pour envoyer le Fetch Rover de l'ESA et un second pour poser la fusée qui décollera de Mars, non loin du rover. Concernant l'orbiteur qui rapportera les échantillons sur Terre, il sera lancé en 2027 et reviendrait sur Terre en 2033.

    Quant à la mission MSR de la Chine, baptisée Tianwen-3, elle comprend deux parties et seulement deux lancements. L'atterrisseur et le véhicule d'ascension martien seront lancés en même temps à bord du lanceur Long March 5 ; l'orbiteur et le module de retour rejoindront Mars à bord d'une Long March 3B.

    De précédentes missions ont préparé le retour chinois d'échantillons martiens

    Tianwen 3 utilisera des technologies démontrées. Il y a celles liées à la phase EDL, c'est-à-dire entrée, descente et atterrissage (Entry, Descent and landing), mises en œuvre avec succès lors de l'atterrissage sur Mars du rover Zhurong en mai 2021 (mission Tianwen 1). Les autres technologiques maîtrisées sont celles liées à la récupération des échantillons et au rendez-vous orbital. Ces technologies ont été démontrées brillamment lors de la mission Chang’e 5 en novembre et décembre 2020. Après avoir récupéré des échantillons lunaires, la sonde avait redécollé de la LuneLune et réalisé un rendez-vous autour de la Lune avant de les transférer dans une capsule qui les avait rapportés sur Terre. À l'époque, cette mission avait signé un des plus beaux exploits du spatial chinois dans le domaine de l'exploration robotique.

    Si l'on se fie au planning présenté par Sun Zezhou, Tianwen 3 atterrirait sur Mars en septembre 2029. Le site d'atterrissage n'a vraisemblablement pas encore été choisi et doit être en cours de sélection. La mission devrait atterrir sur l'hémisphère nordhémisphère nord, au moment de l'équinoxe d'automneéquinoxe d'automne. Le rendez-vous en orbiteorbite autour de Mars, pour transférer les échantillons dans le module de retour est prévu en octobre 2030 et le retour Terre est prévu en juillet 2031.

    On prend les paris ?

     

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