Le télescope spatial Hubble nous offre une nouvelle image spectaculaire d'une galaxie. Si NGC 1073 est une spirale barrée particulièrement photogénique, une observation attentive du champ céleste dans lequel elle trône est riche d'enseignements.

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    Quatrième plus grande constellation du ciel, la Baleine (deux fois plus grande que la célèbre constellation d'Orion)) abrite quelques objets célestes intéressants. Il y a tout d'abord Mira, l'étoile « merveilleuse », une géante rougegéante rouge dont la grande variabilité (plusieurs magnitudes d'écart sur une période de moins d'un an) est connue depuis sa découverte en 1596 par David Fabricius. Filant à 130 kilomètres par seconde, Mira est également affublée d'une étrange queue de gaz dont la longueur avoisine 13 années-lumière. Des galaxiesgalaxies variées font également l'intérêt de la constellation de la Baleineconstellation de la Baleine. On peut citer NGC 157, qui doit son surnom de galaxie Superman au gigantesque S que dessine en son centre une flambée d'étoiles, mais également Arp 147, un couple de galaxies torturées ou encore M 77 (le seul objet Messier de la constellation), une galaxie connue pour son trou noir central supermassif.

    La Nasa vient de présenter une nouvelle photographiephotographie prise par le télescope spatialtélescope spatial américain Hubble. Il s'agit cette fois de la galaxie spirale barréegalaxie spirale barrée NGCNGC 1073 (elle est ainsi numérotée dans le New General Catalog réalisé en 1880 par John Louis Emile Dreyer) située à environ 60 millions d'années-lumière de la Terre.

    La galaxie spirale barrée NGC 1073 trône au milieu de cette image qui ne montre qu'une toute petite partie de la constellation de la Baleine. © Nasa/Esa/<em>Digitized Sky Survey 2 </em>

    La galaxie spirale barrée NGC 1073 trône au milieu de cette image qui ne montre qu'une toute petite partie de la constellation de la Baleine. © Nasa/Esa/Digitized Sky Survey 2 

    Du monde autour de NGC 1073

    Dans les galaxies barrées, les bras spiraux sont les prolongements naturels d'une barre centrale qui selon certains astronomesastronomes pourrait être un indicateur de l'âge des galaxies. On observe en effet qu'une telle structure est présente dans les 2/3 des jeunes galaxies mais seulement dans 1/5e des plus âgées. Il y a quelques années, des modélisationsmodélisations numériquesnumériques avaient révélé la présence d'une barre dans notre voisine la galaxie d'Andromède, une structure qui jusque-là était passée inaperçue en raison de la forte inclinaison de M 31M 31 (77 degrés).

    Si la qualité de l'image réalisée par le télescope Hubble permet une nouvelle fois de résoudre en étoiles une grande partie de la galaxie, elle offre aussi l'avantage de révéler des astresastres intéressants autour de NGC 1073. Dans la partie supérieure gauche (voir l'image ci-dessous) il y a tout d'abord Ixo 5, une source intense de rayons Xrayons X qui pourrait être produite par un système binairesystème binaire composé d'une étoile en orbiteorbite autour d'un trou noir. La localisation exacte de ce système devra attendre une nouvelle génération de télescopes capables d'observer les sources de rayons X avec une meilleure résolutionrésolution. Du côté droit de la galaxie les astronomes localisent trois quasars situés à des milliards d'années de nous. Leur exceptionnelle luminositéluminosité est provoquée par la chute de matièrematière dans les trous noirs supermassifstrous noirs supermassifs qu'hébergent ces étranges galaxies actives.