Cet instrument à grand champ sera bientôt installé sur le site du VLT, au Chili. Dans l'infrarouge proche et moyen, il traquera à partir de l'an prochain les objets sombres de l'univers, des naines brunes à la matière noire.
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Le télescope Vista (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy) de l'ESO (European Southern Observatory) vient de recevoir son grand miroir primaire, pour de premières observations prévues en 2009.
Essentiellement consacré au survey, c'est-à-dire dans le jargon des scientifiques à la cartographie systématique du ciel, le miroir de Vista est remarquable à plus d'un titre. Il s'agit d'un instrument de grand relevé photométrique infrarouge (0,85-2,4 microns), avec une focale très courte offrant de très grands champs d'observation sous une luminosité exceptionnelle. En contrepartie, il n'est pas du tout adapté à l'observation planétaire, mais ce n'est pas son but.
Installé à 2.518 mètres d'altitude à Paranal (Chili), légèrement en dessous du VLT (Very Large Telescope), Vista observera le ciel de l'hémisphère sud en lumière visible et en infrarouge. Sa gamme spectrale lui permettra d'étudier des objets difficilement discernables au moyen d'autres instruments, même beaucoup plus puissants.
Les instruments travaillant exclusivement dans le domaine visible restent handicapés lorsqu'il s'agit d'observer des astres froids comme des naines brunes, et plus encore face à des objets enfouis dans un nuage de poussières interstellaires.
On attend de Vista une meilleure vision et une meilleure compréhension de la distribution des premières populations stellaires et des galaxies, remontant à un âge compris entre 500 millions et 1 milliard d'années après le Big Bang. Les astronomes espèrent aussi obtenir une carte en trois dimensions de notre propre galaxie, afin de les aider à comprendre la nature et la distribution de la matière noire, une des plus grandes énigmes actuelles de l'Univers.
Le programme Vista est développé par l'Astronomy Technology Center (ATC), le Rutherford Appleton Laboratory (RAL) et l'université de Durham.
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