Cet instrument à grand champ sera bientôt installé sur le site du VLT, au Chili. Dans l'infrarouge proche et moyen, il traquera à partir de l'an prochain les objets sombres de l'univers, des naines brunes à la matière noire.

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    Installation du miroir à son emplacement définitif. Crédit : ESO

    Installation du miroir à son emplacement définitif. Crédit : ESO

    Le télescope VistaVista (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy) de l'ESO (European Southern ObservatoryEuropean Southern Observatory) vient de recevoir son grand miroir primaire, pour de premières observations prévues en 2009.

    Le <em>blank</em> (disque brut) de Vista, constitué de Zerodur, un verre à coefficient de dilatation extrêmement faible, après son moulage aux usines Schott (Allemagne). Crédit : Vista
    Le blank (disque brut) de Vista, constitué de Zerodur, un verre à coefficient de dilatation extrêmement faible, après son moulage aux usines Schott (Allemagne). Crédit : Vista

    Essentiellement consacré au survey, c'est-à-dire dans le jargon des scientifiques à la cartographie systématique du ciel, le miroir de Vista est remarquable à plus d'un titre. Il s'agit d'un instrument de grand relevé photométrique infrarouge (0,85-2,4 microns), avec une focalefocale très courte offrant de très grands champs d'observation sous une luminositéluminosité exceptionnelle. En contrepartie, il n'est pas du tout adapté à l'observation planétaire, mais ce n'est pas son but.

    Vista le 29 mars 2008, après son polissage aux établissements LZOS près de Moscou. Crédit : Vista (Andy Born)
    Vista le 29 mars 2008, après son polissage aux établissements LZOS près de Moscou. Crédit : Vista (Andy Born)

    Installé à 2.518 mètres d'altitude à Paranal (Chili), légèrement en dessous du VLT (Very Large Telescope), Vista observera le ciel de l'hémisphère sudhémisphère sud en lumièrelumière visible et en infrarouge. Sa gamme spectrale lui permettra d'étudier des objets difficilement discernables au moyen d'autres instruments, même beaucoup plus puissants.

    Les instruments travaillant exclusivement dans le domaine visible restent handicapés lorsqu'il s'agit d'observer des astresastres froids comme des naines brunesnaines brunes, et plus encore face à des objets enfouis dans un nuagenuage de poussières interstellairespoussières interstellaires.

    Application d’une couche protectrice sur le miroir primaire. 3 avril 2008. Crédit : Vista (Andy Born)
    Application d’une couche protectrice sur le miroir primaire. 3 avril 2008. Crédit : Vista (Andy Born)
    Miroir primaire après l’application de son argenture à 3 couches (NiCr-Ag-NiCr). Crédit : Vista (Andy Born)
    Miroir primaire après l’application de son argenture à 3 couches (NiCr-Ag-NiCr). Crédit : Vista (Andy Born)

    On attend de Vista une meilleure vision et une meilleure compréhension de la distribution des premières populations stellaires et des galaxiesgalaxies, remontant à un âge compris entre 500 millions et 1 milliard d'années après le Big BangBig Bang. Les astronomesastronomes espèrent aussi obtenir une carte en trois dimensions de notre propre galaxie, afin de les aider à comprendre la nature et la distribution de la matière noirematière noire, une des plus grandes énigmes actuelles de l'UniversUnivers.

    Le programme Vista est développé par l'Astronomy Technology Center (ATC), le Rutherford Appleton Laboratory (RAL) et l'université de Durham.