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- Retrouvez notre dossier sur le mécanisme des éclipses
La première éclipse solaire de l'année 2012, annulaire en raison de l'éloignement de la Lune, a mobilisé les astrophotographes en Chine et au Japon où le soleil se levait éclipsé, et surtout aux États-Unis où l'on a pu assister à un magnifique coucher de soleil en croissant. Plusieurs observatoires spatiaux ont également suivi le passage de notre satellite naturel devant son étoile.
L'éclipse de Soleil du 20 mai 2012 vue par le satellite Proba-2. © Esa
C'est le cas de Proba-2, un microsatellite de l'Esa. La famille Proba se compose de trois exemplaires (Proba-1 lancé en 2001, Proba-2 en 2009 et Proba-V pour Végétation qui devrait s'envoler cette année), au départ de simples démonstrateursdémonstrateurs de la taille d'une machine à laver destinés à tester de nouvelles technologies qui par leurs résultats sont devenus de véritables satellites avec un programme d'observations scientifiques.
Proba-2 est équipé de deux instruments dédiés à l'étude du Soleil : Swap (Sun Watcher using AP-sensors and Image Processing)) et Lyra (Lyman Alpha Radiometer). Faisant le tour de la Terre en 100 minutes à 700 kilomètres d'altitude, Proba-2 a ainsi traversé quatre fois l'ombre de la Lune durant l'éclipse du 20 mai qu'il a pu photographier, comme il l'avait fait pour l'éclipse du 15 janvier 2010 et pour celle du 4 janvier 2011. Le satellite solaire japonais Hinode, qui depuis 2006 cartographie notre étoile en haute résolutionrésolution, a lui aussi suivi cette éclipse.
Le satellite solaire japonais Hinode a également photographié l'éclipse solaire du 20 mai. © Hinode/Jaxa/Nasa
Le 20 mai, le spectacle de l'éclipse annulaire de Soleil pouvait aussi s'apprécier en regardant notre planète pendant que l'ombre lunaire courait dessus d'ouest en est. C'est ce qu'a fait le satellite Terra de la Nasa, chargé habituellement d'étudier les océans et l'atmosphèreatmosphère, qui a utilisé l'instrument Modis (Moderate-resolution Imaging Spectroradiometer) pour saisir cette ombre dont le centre est noir et le tour (la pénombrepénombre) d'un brun jaunâtre.
L'ombre lunaire vue par le satellite Terra. © Nasa
Installé sur une orbite géostationnaireorbite géostationnaire beaucoup plus élevée et bénéficiant ainsi d'une vision complète du globe terrestre, le satellite météorologiquesatellite météorologique américain MTSat a photographié lui aussi cette ombre (qui semble toute petite) sur les nuagesnuages qui couvraient alors l'océan Pacifique. L'image est visible sur le site du Planetary Habitability Laboratory (PHL).
Un spectacle que seuls quelques privilégiés ont pu voir de leurs propres yeuxyeux : il s'agit bien sûr des membres de l'équipage actuel de la Station spatialeStation spatiale internationnale. Le photographe à bord de l'ISSISS était l'Américain Don Pettit, qui a rejoint la Station au mois de décembre en compagnie du Russe Oleg Kononenko et de l'astronauteastronaute européen André Kuipers.
Les astronautes à bord de l'ISS ont pu observer l'ombre de la Lune sur la Terre durant l'éclipse solaire du 20 mai. © Nasa