Dans le monde, la maladie d’Alzheimer est la première cause de démence. Rien qu’en France, elle touche aujourd’hui environ 900.000 personnes. Et en 2040, elle pourrait concerner plus de 2 millions de plus de 65 ans. Mais les chercheurs ont identifié quelques facteurs de risque qui nous permettront peut-être à l’avenir de limiter l’occurrence de la maladie.


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    Pertes de mémoire, difficultés à planifier, difficultés à exécuter des tâches familières, confusion dans le temps et dans l'espace, problèmes d'expression, changements d'humeur. Les symptômes de la maladie d’Alzheimer sont handicapants et nombreux. Tout comme le sont les facteurs de risque. Les chercheurs parlent de maladie multifactorielle, car elle fait intervenir une combinaison complexe de plusieurs facteurs.

    Il n'est malheureusement pas possible d'agir sur certains de ces facteurs. Il y a d'abord la génétique, par exemple. Mais cela concerne de très rares cas de la maladie d'Alzheimer. Il y a surtout l'âge -- moins de 2 % de la population de moins de 65 ans est concernée -- et le sexe -- les malades sont pour 60 %, des femmes.

    Mais il reste possible d'agir sur d'autres facteurs bien identifiés.

    Pour limiter les risques de développer la maladie d’Alzheimer, les médecins recommandent de l’exercice physique régulier. Une raison de plus de ne pas n’hésiter à sortir votre chien du jardin… © Halfpoint, Adobe Stock
    Pour limiter les risques de développer la maladie d’Alzheimer, les médecins recommandent de l’exercice physique régulier. Une raison de plus de ne pas n’hésiter à sortir votre chien du jardin… © Halfpoint, Adobe Stock

    Les facteurs de risque cardiovasculaires

    Les chercheurs notent que plus le risque cardiovasculaire est élevé chez une personne, plus son risque de développer la maladie d'Alzheimer l'est également. Ainsi l’hypertension artérielle peut conduire à l'apparition de troubles cognitifs. Pour la maintenir à un niveau normal, il est conseillé de surveiller son poids, sa consommation de sel, sa consommation d'alcoolalcool et son activité physiquephysique.

    Le tabac et la nicotine sont aussi les ennemis de notre cerveaucerveau. Arrêter de fumer peut retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer ou d'autres troubles cognitifs.

    Des études montrent également que des niveaux élevés de cholestérolcholestérol LDL et des niveaux bas de cholestérol HDL dans le sang augmentent le risque de développer la maladie. Pour maintenir un niveau de cholestérol correct, rien de tel qu'un régime équilibré et une activité physique régulière. D'autant que cela permettra aussi d'éviter un surpoidssurpoids, lui aussi considéré comme facteur de risque de la maladie d'Alzheimer.

    Enfin le diabètediabète de type 2, qui apparaît généralement après 45 ans, est également un facteur de risque. Il est le signe d'une modification de la façon dont les cellules cérébrales communiquent entre elles. Pour maintenir un taux de sucresucre stable dans le sang, il est cette fois conseillé de se faire suivre par un médecin. Un apport en insulineinsuline devrait aider. Mais il est à noter que la maladie d'Alzheimer, à l'inverse, semble perturber la capacité de notre organisme à réagir à l'insuline.

    Le niveau d’éducation et les activités cognitives

    Au fil des années, les études ont montré que plus un cerveau est développé et sollicité, plus les connexions cérébrales sont encouragées et moins les risques de voir se développer une forme quelconque de démencedémence sont importants.

    Un faible niveau d'éducation peut donc être vu comme un facteur de risque de la maladie d'Alzheimer. Et la stimulationstimulation intellectuelle semble permettre d'atténuer les impacts de la maladie. Un peu comme si un cerveau plus développé pouvait se rendre plus résistant aux attaques de la démence.

    Stress, troubles du sommeil et dépression sont de ceux qui pourraient également avoir une influence sur le développement de la maladie d’Alzheimer. © contrastwerstatt, Adobe Stock
    Stress, troubles du sommeil et dépression sont de ceux qui pourraient également avoir une influence sur le développement de la maladie d’Alzheimer. © contrastwerstatt, Adobe Stock

    Les traumatismes crâniens

    Les traumatismes subis par le passé au niveau du crânecrâne semblent également avoir un impact sur le développement de la démence plus tard dans la vie. Notamment ceux qui s'accompagnent de pertes de conscience de plus de 5 minutes qui pourraient fragiliser le cerveau.

    La dépression

    Parfois considérée comme un symptôme de la maladie d'Alzheimer, il semble que la dépression en soit en réalité un facteur de risque. Les épisodes dépressifs ont en effet pour fait d'augmenter les niveaux de substances chimiques nocives dans notre cerveau. C'est ainsi qu'ils peuvent mener à un risque plus élevé de développer la maladie.

    Les troubles du sommeil

    Comme c'est le cas de la dépression, entre la maladie d'Alzheimer et les troubles du sommeil, on se demande parfois qui de la poule ou de l'œuf... Ce que l'on sait bien, c'est que le cerveau profite de notre sommeilsommeil pour éliminer les déchetsdéchets qui le polluent. Et notamment les protéinesprotéines bêtabêta amyloïdes que l'on voit s'accumuler chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Mais le lien reste encore à établir plus précisément.

    Le stress

    Le stressstress chronique, nous le savons maintenant, n'est pas bon pour la santé de manière générale. Le cortisolcortisol, une hormone du stress, a notamment un impact sur la mémoire. Et le stress a aussi un impact sur notre santé cardiovasculaire et tendance à affaiblir les défenses immunitaires qui nous aident à lutter contre la démence.