Ce mercredi 27 mai a lieu la Journée mondiale de la sclérose en plaques. Les avancées de la recherche ont régulièrement montré comment l’alimentation jouait un rôle important pour réduire les symptômes liés à cette maladie ou freiner son apparition. Il est ainsi conseillé d'adopter une alimentation riche en acides gras polyinsaturés, en oméga-3 et en vitamine D. Le point sur les dernières découvertes.

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    Riches en acides gras polyinsaturés et en oméga-3, les graines de lin sont particulièrement recommandées aux personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP). © Elena Elisseeva, shutterstock.com

    Riches en acides gras polyinsaturés et en oméga-3, les graines de lin sont particulièrement recommandées aux personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP). © Elena Elisseeva, shutterstock.com

    La sclérose en plaques (SEP) est l'une des maladies neurologiques les plus répandues dans le monde avec plus de 2,3 millions de personnes atteintes en 2013 et l'une des premières causes de handicap chez les jeunes adultes. Deux fois plus de femmes sont diagnostiquées que les hommes, selon la Fédération internationale de la SEP. En 2013, près de 5 % des malades avaient moins de 18 ans.

    La maladie, qui se caractérise par la destruction progressive de l'enveloppe protectrice des nerfs du cerveau et de la moelle épinière, provoque des troubles sensitifs et moteurs qui apparaissent généralement entre 25 et 30 ans et peuvent durer toute la vie. Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement pour guérir la sclérose en plaques. Différentes études ont néanmoins montré le rôle de l'alimentation pour retarder l'apparition de la maladie ou la prévenir.

    Il paraît d'abord essentiel, comme le rapporte la Société canadienne de la sclérose en plaques, de limiter son apport calorique, car manger moins permet de réduire le dommage oxydatif. Cesser le grignotage, diminuer ses portions et rester à l'écoute des signaux de faim et de satiété sont ainsi conseillés. Un déficit en iodeiode, séléniumsélénium et vitamine D, mais aussi un excès de calories et d'acides gras saturésacides gras saturés peuvent accroître l'inflammationinflammation responsable de la maladie.

    Riches en oméga-3, les sardines sont à mettre au menu pour leur rôle protecteur. © Arnaud25, Wikipédia, CC by-sa 3.0

    Riches en oméga-3, les sardines sont à mettre au menu pour leur rôle protecteur. © Arnaud25, Wikipédia, CC by-sa 3.0

    Préférer une alimentation riche en acides gras polyinsaturés et en oméga-3

    Selon plusieurs études, suivre un régime faible en graisses saturées à moins de 20 g par jour permettrait de diminuer la production de cholestérolcholestérol et de moléculesmolécules inflammatoires pouvant contribuer à faire apparaître et progresser la SEP. Les graisses saturées sont notamment présentes dans les volailles, charcuteries, fromages à plus de 20 % de matièrematière grasse, lait entier, huile de palme, fritures et pâtisseries. Il est au contraire recommandé de privilégier les acides gras polyinsaturés et les oméga-3, dont l'huile et les graines de linlin. Les protéinesprotéines végétales, le poissonpoisson et les produits céréaliers auraient également un rôle protecteur.

    La littérature scientifique s'accorde à reconnaître que l'apport en vitamine D aurait un effet sur le système immunitairesystème immunitaire, limitant la gravitégravité de la maladie et empêchant son apparition. SaumonSaumon et maquereau cuit, sardine, jaune d'œuf ou yaourtyaourt et margarine enrichie en vitamine D seraient donc à mettre au menu. Une récente étude présentée en début d'année à la réunion annuelleannuelle de l'American Academy of Neurology de Washington (États-Unis) soulignait aussi le rôle du café. En boire quatre tasses par jour serait associé à un risque de réduction de la maladie grâce à des effets protecteurs sur le cerveaucerveau.

    Parmi les familles d'aliments à éviter, le sel, consommé en excès, pourrait jouer un risque accru de détérioration neurologique et aggraver les symptômessymptômes de SEP, selon une étude publiée le 28 août 2014 dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry.

    Le vin jouerait quant à lui un rôle controversé pour les chercheurs même si certaines études (comme celle du docteur Ikuo Tsunoda, de l'université de Louisiane (États-Unis), parue dans The American Journal of Pathology de 2013) recommandent de l'éviter en raison de l'augmentation de l'inflammation dans le cerveau, ce qui accentuerait les symptômes de la maladie.