L'usage de la cigarette électronique pourrait augmenter significativement le risque d'infection par le SARS-CoV-2 ! Des chercheurs appellent à une prise de conscience et à une régulation du vapotage, soulignant les dangers potentiels pour la santé publique et la nécessité d'approfondir la recherche dans ce domaine.


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    Dans une récente étude publiée dans l'American journal of physiology, des chercheurs mettent en garde les utilisateurs de cigarettes électroniques contre les risques accrus d'infection par le SARS-CoV-2 lors du vapotage. Cette mise en garde repose sur la découverte que les e-liquides, composés de nicotine, de propylène glycol, de glycérineglycérine végétale et d'arômes chimiques, peuvent favoriser l'infection de différentes manières.

    La Puff, e-cigarette parfumée préférée des ados, présenterait des risques pour la santé. Décryptage avec Julie Kern dans La Santé sur Écoute. © Futura

    Pourquoi le risque est-il accru ? 

    Le travail des chercheurs s'est appuyé sur un modèle tissulaire tridimensionnel de l'épithélium bronchique humain, obtenu à partir de cellules souches des voies respiratoires, pour simuler l'exposition aux aérosolsaérosols de cigarettes électroniques. Les résultats montrent une augmentation significative des marqueurs ACE2 et TMPRSS2, essentiels pour l'infection par le SARS-CoV-2, dans les tissus exposés aux aérosols contenant de la nicotine.

    L'étude souligne la complexité de l'interaction entre le vapotage et la susceptibilité au virus, liée à la diversité des e-liquidesliquides et des dispositifs de vapotage. Elle appelle à une réglementation plus stricte des produits de vapotage et à la conception de nouvelles études cliniquesétudes cliniques pour approfondir la compréhension des risques associés. Les chercheurs espèrent que leurs travaux encourageront les vapoteurs à abandonner cette pratique et dissuaderont les non-utilisateurs de commencer, soulignant le lien entre le vapotage et des complications accrues en cas d'infection par la Covid-19Covid-19, y compris le risque de développer une forme longue de la maladie.