Selon les statistiques, il y aurait aujourd’hui plus de 3 millions d’adeptes de la cigarette électronique… rien qu’en France. Toujours sur notre territoire, plus de 12 millions de personnes l’auraient déjà testée. Et dans certains pays, le succès du vapotage inquiète. À tel point que les autorités ont tout simplement décidé de l’interdire.


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    La cigarette électronique a fait son apparition sur le marché grand public à la fin des années 2000. Objectif : aider les fumeurs à arrêter le tabac. Et le Baromètre 2017 de Santé publique France rapporte que 700.000 personnes estiment que la cigarette électronique leur a bien permis d’arrêter de fumer. Mais si la solution a un temps semblé avoir tous les attraits, certains se posent maintenant des questions relatives à son usage. Devant le vaste choix de cigarettes électroniques, des jeunes, non-fumeurs, se laissent aujourd’hui tenter par le vapotage. Certains craignent qu’ils en deviennent accros à la nicotine. La durée du vapotage chez les adeptes fumeurs, quant à elle, va croissante faisant planer le doute sur l’efficacité de la méthode de sevrage. Et des questions se posent quant aux conséquences possibles sur la santé.

    Aujourd’hui, une centaine de pays ont mis en place une réglementation plus ou moins stricte qui encadre l’usage de la e-cigarette sur leur territoire. Ainsi en France – comme en Italie, au Portugal ou en Finlande –, il est désormais interdit de vapoter dans certains lieux publics : les espaces de travail collectifs, les transports en commun ou les lieux accueillant des enfants. Dans le Vermont, aux États-Unis, l’âge minimum requis pour acheter une cigarette électronique passera de 18 à 21 ans au mois de septembre 2019. Et dans le Colorado, le vapotage est désormais interdit dans la plupart des espaces publics intérieurs. Les fumeurs de e-cigarettes devant même se placer à plus de huit mètres des portes pour vapoter en toute légalité.

    Au Royaume-Uni, la e-cigarette est toujours considérée comme infiniment moins nocive que le tabac. Elle est même remboursée comme toute autre méthode de sevrage. Il est donc possible d’y vapoter à loisir. © deineka, Fotolia
    Au Royaume-Uni, la e-cigarette est toujours considérée comme infiniment moins nocive que le tabac. Elle est même remboursée comme toute autre méthode de sevrage. Il est donc possible d’y vapoter à loisir. © deineka, Fotolia

    Des législations plus ou moins contraignantes

    Certains ont opté pour une autre voie : celle de la taxation du vapotage. Ainsi en Indonésie, la cigarette électronique est autorisée, mais soumise à de lourdes taxes. Tout comme c’est de plus en plus le cas aux États-Unis.

    D’autres pays vont plus loin. Ils interdisent la vente de liquides à cigarettes électroniques contenant de la nicotine. Ça a été le cas de la Suisse, par exemple. Et en Australie, la nicotine étant considérée comme un poison, elle ne peut être employée que sur prescription médicale. Il est en revanche tout à fait possible de vapoter un liquide dépourvu de nicotine.

    Dans un certain nombre de pays enfin, l’usage de la cigarette électronique est tout simplement interdit. En Asie et en Amérique du Sud, notamment. Dans des pays qui souvent, réglementent déjà assez strictement la consommation de tabac. Ainsi à Singapour, au Brésil ou en Argentine où l’achat, la vente et l’importation de produits de vapotage sont interdits ainsi que la possession et l’usage d’une cigarette électronique. En Thaïlande, la législation est tellement stricte à ce sujet que vous risquez de vous faire arrêter pour simple possession d’une e-cigarette.

    À San Francisco (États-Unis) enfin, un texte interdisant totalement les cigarettes électroniques non homologuées par la Food and Drug Administration sur tout le territoire de la ville devrait entrer en vigueur début 2020. Sachant que pour l’heure, aucune e-cigarette n’a été examinée par l’agence américaine de santé…