Un ballon mû par énergie solaire vient de détecter de mystérieux sons dans notre atmosphère. Plus exactement, des infrasons répétitifs enregistrés du côté de la stratosphère. Les chercheurs ignorent de quoi il s’agit…
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Nos oreilles n'entendent pas tout ce qu'il y a à entendre dans notre environnement. Les infrasons -- des sons à basse fréquence -- que produisent les tremblements de terre, les éruptions volcaniques ou même les phénomènes météorologiques extrêmes, par exemple. Alors les chercheurs ont mis au point des techniques qui leur permettent de les enregistrer. Pour mieux comprendre comment fonctionne notre Terre.
Une équipe les Laboratoires Sandia, l'un des principaux laboratoires du département de l'ÉnergieÉnergie des États-Unis, vient tout juste de faire une découverte surprenante en la matièrematière. De mystérieux infrasons qu'ils ont enregistrés plusieurs fois par heure lors de certains vols de leurs ballons solaires. Des infrasons dont l'origine reste complètement inconnue.
Des sons naturels, mais aussi des sons artificiels
Ces infrasons -- des sons à des fréquences inférieures à 20 HzHz -- ont été détectés dans la stratosphère, une couche plutôt calme de notre atmosphère. Sans turbulencesturbulences ni trafic aérien commercial. Grâce à des microbaromètres -- initialement conçus pour écouter les volcans --, les chercheurs peuvent même y capter les bruits des vagues sur l'océan ou le roulement du tonnerretonnerre. Et, un peu moins naturel, le bruit des lancements de fuséesfusées ou celui des éolienneséoliennes en rotation.
Pour atteindre la stratosphère, les microbaromètres sont embarqués à bord de grands ballons. D'un diamètre de 6 à 7 mètres. Des ballons à pas plus de 50 euros pièce, remplis de poussière de charboncharbon de boisbois. Lorsque le soleilsoleil brille, la poussière réchauffe l'airair à l'intérieur des ballons et le tout s'élève jusqu'à plus de 20 kilomètres d'altitude. Ne reste alors plus qu'à suivre leur parcours à l'aide de GPSGPS.
Pour en revenir à ces drôles de sons enregistrés par les chercheurs, il se pourrait bien qu'ils soient tout à fait banals. Des zones de turbulence, de violentes tempêtes ou même, des trains de marchandises. Le tout possiblement amplifié et brouillé dans une sorte de conduit qui transporte les sons sur de grandes distances à travers l'atmosphère. L'enquête est en cours...