Notre climat se réchauffe. Et ce réchauffement pousse les espèces vers l’extinction. À un rythme qui s’accélère, selon les chercheurs.


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    Parmi les causes de l'extinction d'espèces, il y a l'artificialisation des sols ou encore la surconsommation de pesticides. Mais il y a aussi le réchauffement climatique. Et justement, des chercheurs de l'université de l'Arizona (États-Unis) nous apprennent aujourd'hui, dans Ecology Letters, que le rythme des extinctions dues au climatclimat s'accélère. « L'ampleur de l'extinction que nous avons constatée au cours des sept dernières années est similaire à celle observée dans d'autres études portant sur près de 70 ans », souligne ainsi John J. Wiens, professeur au Département d'écologieécologie et de biologie évolutive, dans un communiqué de l’université de l’Arizona.

    Un lézard qui souffre du réchauffement climatique

    Celui auquel les chercheurs de l'université de l'Arizona se sont plus précisément intéressés, c'est celui qu'ils appellent le lézard épineux de Yarrow. Il vit dans les forêts du sud-ouest des États-Unis et de l'ouest du Mexique, les chercheurs l'avaient déjà étudié en 2014/2015. En 2021/2022, ils ont voulu savoir si les populations avaient souffert du réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Leur réponse est oui. Environ la moitié des populations de lézards vivant en basse altitude a disparu. Victime de la hausse des températures.

    Un taux d'extinction choquant

    « Un pareil taux d'extinction en si peu de temps est choquant », commente John J. Wiens. Encore un peu plus lorsqu'il est comparé aux enregistrements historiques dont disposent les chercheurs. Le taux d’extinction du lézard épineux de Yarrow a triplé par rapport aux 42 années précédentes.

    Observer l’accélération du rythme des extinctions

    Les modèles avaient bien annoncé une accélération des extinctions avec le réchauffement climatique, mais c'est la première fois qu'elle est réellement observée. « Nous avons montré aujourd'hui que le changement climatique peut avoir des effets dévastateurs sur des périodes très courtes », souligne John J. Wiens. À tel point que les chercheurs estiment qu'une lignée particulière du lézard épineux, vieille de 3 millions d'années, pourrait même être complètement éteinte dès 2025. Toutefois, certaines populations, celles qui présentent les plus grandes variations génétiques, semblent vouloir résister. Pour l'instant...