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    Modification de l’aire de répartition du hêtre en France entre aujourd’hui (à gauche) et 2100 (à droite) suite aux variations climatiques engendrées par le réchauffement. © Inra

    Modification de l’aire de répartition du hêtre en France entre aujourd’hui (à gauche) et 2100 (à droite) suite aux variations climatiques engendrées par le réchauffement. © Inra

    Comme son nom l'indique, le changement climatique modifie les conditions climatiques du milieu : température, humidité, événements extrêmes, etc. Le réchauffement affecte aussi le niveau des mers.

    Toute altération de ces caractéristiques modifie les habitats naturels, c'est-à-dire l'ensemble des conditions environnementales nécessaires à la vie et au développement des espèces.

    Le déplacement de l'aire de répartition des espèces : un problème pour les animaux et les hommes

    Le réchauffement climatique entraîne donc une transformation du milieu qui se traduit par la disparition et l'apparition de certains habitats et, plus globalement, par le déplacement de la zone géographique qui accueille les habitats nécessaires à une espèce. C'est ce que l'on appelle l'aire de répartition d'une espèce. De manière générale, puisque le climat se réchauffe, les aires de répartition migrent vers des latitudes et des altitudes plus élevées.

    Les écosystèmesécosystèmes ont donc tendance à se déplacer vers le nord, avec des conséquences pour l'homme. D'une part cela modifie le type de culture possible dans une région et d'autre part, cela permet à des espèces tropicales, souvent vectrices de maladies, de coloniser de nouveaux territoires.

    Face à ce phénomène, les espèces à faible mobilité sont désavantagées. C'est particulièrement les cas des végétaux ou encore des coraux, dont les capacités de dissémination peuvent être inférieures à l'ampleur du déplacement de l’aire de répartition. Dans ce cas, l'espèce concernée peut parfois survivre à l'extinction en trouvant refuge dans les quelques habitats au microclimatmicroclimat favorable qui subsistent. Dans le cas contraire, seule une migration assistée par l'homme peut sauver l'espèce.

    Autre impact du changement climatique, l'élévation globale des températures. Avec des températures hivernales plus chaudes en moyenne, un plus grand nombre d'organismes (en termes d'effectifs comme d'espèces) peuvent passer la mauvaise saisonsaison. Par ailleurs, ces températures hâtent le développement des plantes et des insectesinsectes au printemps, ce qui est d'importance pour les espèces migratrices, comme de nombreux oiseaux.

    En effet, certains oiseaux migrateursmigrateurs profitent de la précocité du développement de leur source de nourriture (les insectes) en revenant plus tôt, tandis que d'autres reviennent trop tard pour exploiter les pics de pullulation d'insectes. Pour ces derniers, en effet, c'est la photopériodephotopériode (longueur du jour), indépendante du réchauffement climatique, qui détermine le retour printanier, et non la température. Par conséquent, la répartition des espèces se trouve affectée et les effectifs de certaines peuvent chuter.

    C'est donc la modification des milieux, suite aux changements du climat et au réchauffement, qui affecte les plantes et les animaux. Ainsi, les zones où les organismes peuvent vivre se déplacent, de même que les périodes clefs de leur développement. L'adaptabilité des espèces détermine ensuite leur capacité à surmonter ces changements et l'évolution de la structure des peuplements du milieu.