Les supercellules sont les orages les plus puissants du monde et occasionnent des dégâts et des victimes chaque année à travers le monde.


au sommaire


    Tornades, grêle géante, rafales à plus de 100 km/h, inondations : telles sont les conséquences du passage des supercellules, des orages à la violence inouïe. Il existe plusieurs types de cellules orageuses : les orages monocellulaires qui ont une duréedurée de vie assez courte, 20 à 30 minutes, et qui couvrent une zone très limitée ; les orages multicellulaires qui sont les plus courants lors des dégradations orageuses et qui se caractérisent par plusieurs cellules orageuses qui suivent plus ou moins la même trajectoire ; et enfin, les supercellules, les orages les plus puissants du monde avec une seule cellule orageuse ultra violente.

    Des orages qui sèment le chaos sur des centaines de kilomètres

    La supercellule se forme comme un orage classique avec un apport d'airair chaud et humide au sol, et une arrivée d'air frais. Un grand contrastecontraste de températures est nécessaire entre ces deux masses d'air : 10 °C de différence, parfois 20 ! L'air froid repousse l'air chaud en altitude et cela créé une forte instabilité et un cisaillement des vents. Contrairement à un orage classique, l'orage supercellulaire dure des heures (1 à 6 heures) et peut parcourir 300 kilomètres.

    Voir aussi

    Cet orage est le plus puissant jamais mesuré !

    Un orage classique faiblit et meurt quand la pluie qui tombe coupe l'apport d'air chaud et humide qui nourrit le courant ascendant : dans une supercellule, le courant ascendant est si puissant, et décalé (il ne subit pas le refroidissement) qu'il n'est pas affaibli par la pluie qui tombe. Ce courant ascendant continue à s'intensifier et peut donc faire durer le phénomène très longtemps, semant le chaos à travers plusieurs régions. La supercellule est un phénomène immense qui peut s'étirer sur 30 à 50 km de longueur et culminer à 12, voire 18 km pour les orages américains et africains.

    Comment reconnaître une supercellule à l'œilœil nu ? Par son allure de vaisseau extraterrestre qui tourne sur lui-même ! Les Américains surnomment même le phénomène mothership, « vaisseau mère » en français. Pour ceux qui arrivent à la voir de loin, la supercellule présente un mouvementmouvement circulaire : c'est le mésocyclone qui tourne sur lui-même et qui est accompagné d'un murmur de précipitationsprécipitations en dessous. Ce mésocyclone est une partie du nuagenuage d'orage qui est alimenté par l'air chaud et humide qui monte.  

    Coupe d'une supercellule. © Michael Graf, CC by-sa 3.0 
    Coupe d'une supercellule. © Michael Graf, CC by-sa 3.0 

    Les vents qui soufflent à différentes vitessesvitesses et en provenance de diverses directions à des altitudes variées sont la raison pour laquelle l'orage commence à avoir un mouvement de rotation, lent mais parfaitement visible.

    Les tornades les plus violentes se produisent sous le « nuage mur » des supercellules, une base nuageuse abaissée sous le nuage principal  : aux USA, un orage sur cent en moyenne est une supercellule, et une supercellule sur six en moyenne produit une tornade.

    Tornade sous un supercellule au Wyoming, USA, en 2018. © James Hammett

    Supercellule qui s'étale sur plusieurs États américains, vue du satellite. © NOAA
    Supercellule qui s'étale sur plusieurs États américains, vue du satellite. © NOAA

    Environ 100 supercellules par an en France

    Ce type d'orage peut se produire n'importe où dans le monde, y compris en France, mais les plus impressionnants sont photographiés chaque printemps aux États-Unis.

    Moins médiatisées, d'autres supercellules aux conséquences dévastatrices se forment aussi régulièrement en Amérique du Sud (surtout en Argentine et au Chili), en Afrique (comme au Congo), en Australie, mais aussi en Europe. L'Italie, la Croatie, mais aussi l'Allemagne et la Belgique ont été le théâtre de supercellules remarquables ces dernières années. En France, plus d'une centaine de supercellules sont recensées chaque année par l'observatoire Keraunos. La majorité se produit en début de soirée, de 18 h à minuit.

    Supercellule près de Reims en juin 2021. © Hyb

     

    Les nuages, dieux du ciel

    Somptueux nuage rouge dans le ciel (cumulus)Nuage lenticulaire au-dessus du lac Laguna Verde, en BolivieNuage irisé très coloréNuage lenticulaire sur le mont Cook, en Nouvelle-ZélandeCirrus en AustraliePhoto de cumulus dans le cielCirrus rougesCirrus jaune-orange au coucher du soleilLes cumulus n'empêchent pas le soleil de brillerUn nuage au nom très long : Altocumulus stratiformis opacus undulatus virgaPhoto de cirrus et cirrocumulusLe cumulus congestus, un nuage porteur d'aversesStratocumulus au Nouveau-MexiqueQu'est-ce qu'un cirrus ?Stratocumulus au parc national des Arches (États-Unis)Photo de paysage avec cumulusUn cirrus en forme de squelette de poisson (cirrus fibratus vertebratus)Stratocumulus en Nouvelle-ZélandeCirrus au-dessus du lac LémanLa formation du nuage lenticulaireAltocumulus en IrlandePhoto d'un cirrocumulusLe cumulus, un nuage de beau tempsStratocumulus dans le New JerseyNuages en forme de chou-fleur (cumulonimbus calvus et cumulus congestus)
    Somptueux nuage rouge dans le ciel (cumulus)

    Sur cette photo, un coucher de soleilsoleil se reflète sur un cumuluscumulus. Le nuagenuage devient alors rouge dans le ciel.

    © Fir 0002, Flickr, CC by-nc-sa 2.0