Certains légumes pousseraient mieux en ville qu'à la campagne. C'est le résultat d'une étude qui s'est intéressée à la quantité de nourriture susceptible d'être cultivée dans les zones urbaines. L'agriculture en ville pourrait-elle ouvrir le champ des possibles quant à l'autosuffisance des petites et grandes cités, et répondre ainsi à la demande alimentaire locale ? 


au sommaire


    Et si on vous disait que les concombres et la salade poussaient plus facilement sur un toittoit parisien qu'à la campagne ? C'est la conclusion d'une vaste étude réalisée dans une cinquantaine de pays du monde.

    Sur les toits des bâtiments, sur un balcon, dans les cours d'école ou dans un jardin partagéjardin partagé... L'agriculture en zone urbaine se développe à vitessevitesse grand V. Et elle pourrait même représenter un modèle d'avenir et une solution efficace pour assurer une partie de notre sécurité alimentaire. C'est en tout cas ce qu'avance une vaste méta-analyseméta-analyse récemment publiée dans la revue Earth’s Future

    Voir aussi

    La plus grande ferme urbaine en Europe sera sur un toit de Paris

    L'étude compile une centaine de recherches réalisées dans 147 villes de 53 pays, au cours d'une période s'étalant entre 2014 et 2021. Le but de cette recherche était de comparer les taux de rendement de l'agriculture pratiquée en ville avec ceux issus des cultures plus traditionnelles, telles que les campagnes et les champs. Les continents les plus représentés sont l'Europe et l'Amérique du Nord, mais toutes les parties du monde ont été incluses dans l'étude.

    © Alexey, Adobe Stock
    © Alexey, Adobe Stock

    Concombres de ville versus concombres des champs

    Et les résultats s'avèrent pour le moins étonnants : en effet, certains aliments cultivés en zone urbaine seraient « largement égaux ou supérieurs aux rendements conventionnels ». Les concombres et les cornichons auraient par exemple quatre fois plus de chances de s'épanouir dans les villes que dans les campagnes. Les tomates, les légumes frais, les piments et les poivrons auraient quant à eux des taux de rendement entre 2,4 et 3,1 fois supérieurs à ceux des mêmes aliments cultivés en zones rurales.

    Toutefois, « les rendements diffèrent considérablement entre certains espaces urbains et systèmes de culture, ce qui montre que les cultures ne sont pas toutes adaptées », notent les auteurs des travaux. L'étude a en effet pris en compte les « espaces gris urbains » (par exemple les potagers cultivés sur les toits des bâtiments) et les « espaces verts urbains », à l'instar des parcs publics ou des jardins partagés.

    Voir aussi

    Qu'est-ce que l'agriculture urbaine ?

    Si la recherche ne dénote pas de « tendance générale concernant la manière dont la productivité alimentaire varie en fonction du lieu et de la manière dont les cultures sont pratiquées », les chercheurs notent toutefois que certains espaces urbains et systèmes de culture spécifiques permettaient d'obtenir des rendements plus élevés que d'autres. C'est notamment le cas des tomates qui ont grandi dans des serres hydroponiques (agriculture hors-sol) et dont les taux de rendement sont trois fois plus élevés que pour celles cultivées dans les espaces verts urbains et en plein airair.

    L'autosuffisance pour répondre à la demande alimentaire locale 

    Idem pour la laitue et la chicoréechicorée, qui semblent mieux s'épanouir dans les potagers verticaux, les cultures hydroponiques ou les fermes urbaines. En comparaison, les espaces verts pourraient accueillir beaucoup moins de cycles pendant la saisonsaison de croissance des laitues et des chicorées.

    « Cette analyse fournit une base de preuves plus robuste et pertinente au niveau mondial sur la productivité de l'agriculture urbaine qui peut être utilisée dans les recherches et pratiques futures relatives à l'agriculture urbaine, en particulier dans les études de mise à l'échellemise à l'échelle visant à estimer l'autosuffisance des villes et des villages et leur potentiel à répondre à la demande alimentaire locale », concluent les auteurs de la recherche.

    Les fermes urbaines verticales de SOA, le futur de nos villes ?

    Urbanana, une ferme urbaine de bananes !La ferme cactus, une exploitation agricole modulableLa ferme cactus, pour une production agricole d'appointLa ferme cactus, une ferme urbaine verticale, vue de l'intérieurLa ferme urbaine Urbanana vue en coupeUrbanana : produire des bananes en villeUrbanana, une ferme verticale pédagogiqueLa ferme Urbanana et son intégration en milieu urbainLa Tour vivante, une exploitation agricole au cœur des bureaux et des logementsLa Tour vivante, une ferme urbaine entre architecture et agricultureLa Tour vivante, une ferme urbaine chez soiLa Tour vivante et ses serresLa Tour vivante, une ferme urbaine verticale, vue de nuitProjet de ferme et de logements à Romainville, en Seine-Saint-DenisLa transformation de la cité HLM Marcel-Cachin, en Seine-Saint-DenisTransformer des barres de logements en fermes urbainesLa Mini ferme, une exploitation agricole de faible productionLa Mini ferme, un projet entièrement modulaireVue intérieure de la Mini fermeDes mini-fermes vues de nuitLa Mini ferme, semblable à des serres urbaines verticalesDes mini-fermes implantées dans le tissu urbainDes mini-fermes à la fois serres horticoles et potagers
    Urbanana, une ferme urbaine de bananes !

    Urbanana est une ferme qui propose une large variété de bananesbananes, aujourd'hui absentes du marché européen en raison de contraintes de mûrissage et de transport. Cultivant des espècesespèces inexistantes en France métropolitaine, cette exploitation intègre un laboratoire de recherche et un espace d'exposition mettant en valeur la filière de la banane.

    Ayant recours à un éclairage de croissance plus qu'à l'éclairage naturel, son insertion urbaine est peu contraignante et peut se faire plus discrète en adoptant le gabarit du tissu urbain dans lequel elle s'implante. Nichée entre des bâtiments d'habitation, c'est avant tout un projet de façade.

    © http://www.soa-architectes.fr/fr/ - Tous droits réservés