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    Optimiser le feu ouvert permet de mieux se chauffer. Une cheminéecheminée classique, même de fabrication récente, chauffe médiocrement. Un récupérateur de chaleurrécupérateur de chaleur permet d'améliorer ses performances de façon plus ou moins significative suivant la technologie mise en œuvre.

    Cheminée ouverte. © 2554813, Pixabay, DP
    Cheminée ouverte. © 2554813, Pixabay, DP

    La cheminée ouverte est un pur équipement d'agrément. Elle ne restitue au mieux que 15 à 20 % des caloriescalories produites, la majeure partie s'échappant par le conduit de fumée. L'intérêt d'un récupérateur de chaleur est d'augmenter son rendement énergétique en préservant l'esthétique et le chantchant du feu. On en distingue trois principaux types.
     

    À gauche, le ventilateur se place à l’extérieur de la cheminée et reste visible. À droite, solution plus esthétique, le ventilateur est incorporé au caisson. Son câble électrique est ignifugé mais l’appareil doit fonctionner tant que le feu est allumé pour s’autoprotéger de la chaleur du foyer par l’air frais qu’il aspire. © Amphora
    À gauche, le ventilateur se place à l’extérieur de la cheminée et reste visible. À droite, solution plus esthétique, le ventilateur est incorporé au caisson. Son câble électrique est ignifugé mais l’appareil doit fonctionner tant que le feu est allumé pour s’autoprotéger de la chaleur du foyer par l’air frais qu’il aspire. © Amphora

    Récupérateur de chaleur : le chenet soufflant

    Le chenetchenet soufflant est le système le plus basique. Il se compose de tubes en serpentin, laissés apparents ou coffrés, que l'on pose directement sur la sole foyère. Un ventilateur électrique, externe ou intégré, complète le dispositif. Il aspire l’air ambiant qui se réchauffe sous la braise avant de ressortir par une bouche frontale. Rendement espéré : 10 à 20 %.

    L'échangeur à air

    L'échangeur à air, plus efficace et discret, fonctionne à la fois par convection et par rayonnement. La partie technique se loge dans deux éléments creux épais d'une dizaine de centimètres, disposés en L : le contrecœur, vertical, et le caisson foyer, horizontal. La capacité calorifique du dispositif est proportionnelle aux dimensions des surfaces d'échange. Pour remplir sa fonction, l'échangeur a besoin d'un apport régulier d'air frais (comburant) puisé dans la pièce d'installation ou en dehors de celle-ci. Cet air passe d'abord dans le caisson foyer pour être chauffé, puis s'élève et se diffuse par convection naturelle ou forcée. Plus performante, la seconde option permet de réchauffer des pièces voisines via des gaines de distribution. Bien que modeste, autour de 50 W, la consommation électrique du ventilateur est à prendre en compte, de même que son bruit de fonctionnement. Et en cas de coupure de courant, le moteur s'arrête. Côté pose, l'appareil s'encastre à fleur de parois. Dans une cheminée existante, l'installation implique le démontage partiel de l'âtre et souvent de la hottehotte. Rendement moyen 40 %.

    L'échangeur à combustion inversée

    L'échangeur à combustioncombustion inversée reprend le principe en remplaçant le caisson foyer par une chambre basse. Il peut fonctionner en feu ouvert pour l'agrément, en combustion basse (inversée) ou mixte. La combustion basse s'effectue en fermant complètement la plaque foyère. Elle maintient un feu continu pendant six ou sept heures en produisant des températures élevées.

    Schéma d'un échangeur à combustion, récupérateur de chaleur. Le feu visible apporte un petit gain de chaleur par rayonnement des parois. En activant la chambre basse, le tirage s’inverse et l’appareil se comporte comme un poêle à bois. © Polyflam
    Schéma d'un échangeur à combustion, récupérateur de chaleur. Le feu visible apporte un petit gain de chaleur par rayonnement des parois. En activant la chambre basse, le tirage s’inverse et l’appareil se comporte comme un poêle à bois. © Polyflam

    Ce type d'appareil annonce des rendements de 70 à 75 %. Il s'agit là de valeurs théoriques obtenues avec un boisbois très sec dans des conditions de laboratoire. Pour s'en approcher, il faut un bois de qualité constante et de l'air frais provenant d'un espace abrité et ventilé : un vide sanitaire est idéal. En pratique, de nombreuses habitations ne s'y prêtent pas et l'on est souvent obligé de puiser l'air directement à l'extérieur. Or, l'humidité de l'airhumidité de l'air hivernal est nuisible à une bonne combustion. Elle fait perdre à l'échangeur une grande part de son efficacité au moment où on en a le plus besoin. Au bout du compte, la baisse de rendement augmente le taux de gazgaz imbrûlés, source de pollution. Une étude de faisabilité s'impose donc avant toute chose, en contactant par exemple un espace Info ÉnergieÉnergie proche de son domicile.