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    Les fusées à ergols

    Les fusées à ergols

    Beaucoup rêvent déjà des vaisseaux archanges et des portails distrants imaginés par Dan Simmons, voyageant à des vitesses supra-luminiques ou permettant à leurs utilisateurs de se téléporter en n'importe quel point de l'espace. La réalité des moteurs fuséefusée actuels, si elle est tout aussi passionnante, s'éloigne un peu de la science-fiction...

    En effet, si les moteurs utilisés sur les fusées et navettes d'aujourd'hui font appel aux technologies les plus poussées en termes de matériaux, d'électronique et de chimie, les principes physiques à la base de leur fonctionnement sont des plus simples : la combustion dans une chambre d'un combustible et d'un comburantcomburant, par exemple l'oxygèneoxygène et l'hydrogènehydrogène, l'expulsion des gazgaz résultants à travers une tuyèretuyère, et la propulsion de la fusée proprement dite par applicationapplication de la loi de l'action et de la réaction dictée par NewtonNewton.

    Qu'il s'agisse de la navette américaine, des vecteurs SoyouzSoyouz russes ou des fusées Ariane, les moteurs utilisés sur les véhicules spatiaux d'aujourd'hui font tous appel à la propulsion chimique. Néanmoins, ils peuvent se classer en deux catégories : les moteurs à propulsion liquide d'une part, dans lesquelles le comburant et le combustible (communément appelés « ergolsergols ») sont stockés à l'état liquideétat liquide, et les moteurs à propulsion solidesolide d'autre part, qui font brûler des blocs solides de propergolpropergol, contenant un mélange intime des deux réactifsréactifs et n'attendant qu'une étincelle pour s'enflammer.

    <br />Voyager à travers les trous noirs : l'un des nombreux rêves des scientifiques en matière de propulsion spatiale &copy; T. Lombry


    Voyager à travers les trous noirs : l'un des nombreux rêves des scientifiques en matière de propulsion spatiale © T. Lombry

    Alors qu'aujourd'hui les agences spatiales internationales et le public s'extasient sur les moteurs ioniquesmoteurs ioniques, nucléaires, voire les moteurs à antimatièreantimatière, pourquoi a-t-on toujours recours à des fusées à propulsion chimique ? Est-ce par choix ou par nécessités ? D'autre part, quelles sont les différences entre la propulsion liquide et la propulsion solide ? Peut-on remplacer ces moteurs dits « traditionnels » par des technologies plus avancées ?