Les singes sont des animaux fascinants pour l'Homme. Mais quelles différences y a-t-il entre eux et nous ? Petit cours d'anatomie comparée pour tout comprendre.
Outre la bipédie, il existe d'autres différences entre le singe et l'Homme au niveau du torse, de la peau, des poils...
La cage thoracique est comprimée dans le sens antéro-postérieur, dilatée latéralement. Les saillies des vertèbres dorsales sont plus importantes chez l'Homme que chez les singes à cause de la musculature posturale.
Ces modifications favorisent les mouvements de l'épaule. Les abdominaux (grand droit, transverse et obliques) sont attachés plus bas sur les côtes et se renforcent pour soutenir les organes internes.
Peau, poils, organes des sens…
La peau humaine comprend une couche de graisse.
Les poils sont moins nombreux chez l'Homme adulte que chez le singe adulte, ce qui n'est pas le cas du fœtus qui a quand même 2.300 poils au cm2 ; ça laisse songeur !
La croissance des cheveux est continue chez l'Homme.
La face est modifiée et le nombre et la finesse des expressions augmentent.
Les sens et les organes des sens sont à peu près les mêmes chez les singes et l'Homme.
Ressemblances : appareil génital et croissance
L'appareil génital et le développement embryonnaire sont plus ou moins semblables aussi.
La croissance s'arrête à onze ans chez le grand singe et à 20 environ chez l'Homme, sauf pour le système nerveux, dont la croissance est à peu près terminée vers 12 ans chez l'Homme.
Les maladies et les parasites sont aussi à peu près les mêmes : poux, variole, syphilis, choléra, HIV, etc.
Oreille interne
Le cas de l'oreille interne est particulier : responsable de l'équilibre, elle prend une importance particulière chez l'Homme par rapport au singe.
Elle est constituée de cavités et de canaux remplis de fluides. Ces structures sont closes dans le labyrinthe osseux situé dans le rocher de l'os temporal. Les organes oolithiques réagissent aux accélérations linéaires et les canaux semi-circulaires aux accélérations angulaires.
Les canaux semi-circulaires sont au nombre de 3 dans les 3 directions de l'espace et quand on bouge la tête, le fluide reste stationnaire par rapport au sol (inertie). Les cils situés à l'intérieur du canal sont alors stimulés et informent le cerveau d'un changement de position par l'intermédiaire des neurones en contact avec les récepteurs sensoriels ciliés. L'oreille interne de Homo erectus correspond pratiquement à celle de l'Homme moderne ; cela signifie qu'il se déplaçait sur ses deux jambes.
Quant à l'australopithèque, il semble que la structure de son oreille interne soit encore très proche de celle des grands singes et, donc, soit il se déplaçait de préférence dans les arbres, soit il avait quelques problèmes d'équilibre mais c'est peut-être aussi parce que l'australopithèque s'est mis à marcher que l'oreille s'est modifiée...