Nikolaï Sevastianov, patron du groupe RKK Energuia, a révélé que le constructeur russe travaille actuellement à une nouvelle version du vaisseau habité Soyouz, capable de transporter 500 kg de charge utile en plus de son équipage habituel.

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    Un vaisseau Soyouz TMA-2 et son lanceur R-7 en route pour le pas de tir à Baïkonour

    Un vaisseau Soyouz TMA-2 et son lanceur R-7 en route pour le pas de tir à Baïkonour

    "La NASA n'a pas encore lancé son nouveau programme de vols habités OrionOrion et il y aura un vide à combler entre la mise à la retraite des navettes américaines en 2010 et les premiers tirs d'Orion programmés pour 2014. Seuls les SoyouzSoyouz russes pourront alors acheminer équipages et charges utiles vers la Station Spatiale Internationale pendant cette période", a-t-il déclaré lors d'une vidéoconférence organisée entre Moscou et Pékin.

    Les Etats-Unis n'ont actuellement ni l'intention ni les moyens d'abandonner l'exploitation des vaisseaux Soyouz, dont ils continueront de fnancer la constructionconstruction en échange du transport de leurs équipages d'astronautes vers l'ISS.


    Décollage de Soyouz de Baïkonour le 18 septembre dernier avec à son bord en particulier
    l'Américano-Iranienne Anousheh Ansari
    , touriste de l'espace

    Mais la NASA n'est pas seule à apporter son obole au constructeur russe, le tourisme spatialtourisme spatial prend une part de plus en plus importante au point qu'il est permis de se demander s'il ne suffirait pas à permettre la poursuite des vols Soyouz lorsque les Américains pourront disposer de leur propre vaisseau Orion.

    "Quand nous lançons un Soyouz avec trois membres d'équipage, deux d'entre eux financent le vol. Il s'agit généralement d'un astronaute de la NASA qui règle à RoskosmosRoskosmos le prix de son voyage comme membre d'équipage et d'un astronaute amateur envoyé dans l'espace grâce à des fonds privés. Le commandant de bord est toujours un cosmonaute russe dont le séjour dans l'espace est financé dans le cadre du programme spatial fédéral russe", précise Sevastianov.

    Il ajoute cependant que la récente augmentation du prix des matériaux et des pièces détachées a contraint Roskosmos à augmenter le prix du billet, le portant de 20 à 21 millions de dollars. Mais il estime que cela ne devrait pas refroidir l'ardeur des candidats au vol spatial, toujours aussi nombreux, d'autant que ceux-ci sont très souvent pris en charge par des investisseurs privés et réalisent un programme scientifique important à bord de la Station Spatiale Internationale.