Les déboires techniques de Virgin Galactic ne doivent pas faire oublier les progrès des autres sociétés qui travaillent également à mettre au point un avion suborbital. XCor Aerospace et Airbus Espace sont deux d'entre elles. Elles font certes moins le buzz que l'emblématique patron de Virgin Galactic et sont également très en retard sur leurs agendas initiaux, mais elles avancent. Dernier exemple en date, le test d'une maquette du Spaceplane d'Airbus Espace.

au sommaire


    Quelle sera la première société privée à faire voler de façon régulière des touristes à la frontière de l'espace ? Si tous les regards se portent vers Virgin Galactic, les sociétés XCor Aerospace et Airbus Espace sont également bien placées dans cette course aux vols suborbitaux. Cependant, toutes sont très en retard sur les plannings initiaux qui prévoyaient des vols réguliers dès le début de cette décennie. Des étapes de développement trop optimistes et des financements difficiles à obtenir ont fortement refroidi les ambitions des premiers jours.

    Aujourd'hui, sur le plan commercial, Virgin GalacticVirgin Galactic s'en sort le mieux. Entre 600 et 700 personnes auraient réservé un siège à bord du SpaceShipTwo ! La compagnie a même été autorisée à voler dans l'espace et à décoller depuis sa base de lancement baptisée modestement Spaceport America et située au Nouveau-Mexique. Un accord a été trouvé avec la Federal Aviation Administration états-unienne. Mais avant de faire voler ses clients, Virgin Galactic doit régler de nombreux problèmes techniques, dont le plus important est la mise au point du moteur-fusée.

    Le Spaceplane d'Airbus Espace dans sa dernière configuration. On remarque la disparition de l'empennage en canard et le nouveau dessin des ailes. © Airbus Espace

    Le Spaceplane d'Airbus Espace dans sa dernière configuration. On remarque la disparition de l'empennage en canard et le nouveau dessin des ailes. © Airbus Espace

    Pas d’activité commerciale avant 2020 pour le Spaceplane

    Du côté de Xcor Aerospace, on est également très discret sur l'état d'avancement réel de l'avion spatial Lynx. Celui-ci se différencie des autres projets, car il possède un seul siège passager, à côté du pilote. On sait qu'il a levé 14,2 millions d'euros et que son développement se poursuit avec l'intégration du poste de pilotage et tous les systèmes qui lui sont associés. Un premier vol d'essai est prévu avant la fin de cette année, avec une entrée en service au second semestre 2016. Quant à Airbus Espace, en mal de financement en Europe, elle s'est expatriée à Singapour pour développer son avion spatialavion spatial Spaceplane. Le projet est aujourd'hui financé pour partie par l'agence de développement économique de Singapour et vise une activité commerciale au-delà de 2020.

    En mars 2014, Futura-Sciences indiquait que les premiers tests de largage du Spaceplane se préparaient. Ils ont été réalisés entre le 1er et le 4 mai derniers en mer de Chinemer de Chine et ont validé les conditions de vol dynamiques rencontrées en fin de vol après un retour depuis l'espace. Ce n'est pas un « vrai » avion spatial qui a été utilisé, mais un démonstrateurdémonstrateur à l'échelle 1/4 réalisé en partenariat avec Hope Technik et Airbus Group Innovations. Cette maquette a été larguée depuis une hauteur d'environ 3.000 mètres. Le démonstrateur du Spaceplane a ensuite effectué une descente de retour vers le sol en étant piloté depuis la barge. Il a terminé son vol en mer et a été récupéré comme prévu quelques heures plus tard.