L’Agence spatiale européenne vient de publier les images de la rentrée destructive de l’ATV-4 Albert Einstein. Leur analyse permettra de mieux comprendre les processus physiques de dislocation lors d’une rentrée atmosphérique.

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    Comme elle le prévoyait, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne a pu observer les derniers instants de l'ATV-4 Albert EinsteinEinstein lors de sa rentrée destructive dans l’atmosphère terrestre. En effet, cette rentrée s'est faite à l'aplomb de la Station. L'objectif était que les astronautes à bord du complexe orbitalcomplexe orbital observent et enregistrent la dislocation de l'engin dans les couches supérieures de l'atmosphèreatmosphère, afin de fournir des données uniques en leur genre sur les phénomènes de rentrée atmosphérique.

    Pour la petite histoire, l'ATV-4 a quitté la Station avec la plus grande quantité de déchetsdéchets jamais chargée à bord d'un engin. Il a aussi été l'ATV qui a livré une charge utile record de 2.480 kgkg.

    Les derniers instants de l'ATV vus de la Station spatiale. La friction sur les couches denses de l'atmosphère et l'échauffement violent qui s'en suit vont provoquer la dislocation de l'engin en milliers de morceaux de toutes tailles, qui se consumeront avant de toucher l'océan Pacifique. © Esa, Nasa

    Les derniers instants de l'ATV vus de la Station spatiale. La friction sur les couches denses de l'atmosphère et l'échauffement violent qui s'en suit vont provoquer la dislocation de l'engin en milliers de morceaux de toutes tailles, qui se consumeront avant de toucher l'océan Pacifique. © Esa, Nasa

    Les images qu'ils ont pu acquérir des derniers instants de l'engin sont à même de renseigner les ingénieurs sur la façon dont l'ATV s'est disloqué et consumé dans les couches supérieures de l'atmosphère.

    Les données qui en résulteront pourront être utilisées pour améliorer la conception des systèmes de transport de retour d’orbite automatique ou pilotable. Elles devraient également aider à s'assurer de la bonne conception des capsules de retour d’échantillons en cours de développement.

    Ce qu'il reste de l’ATV-4 quelques instants après sa rentrée atmosphérique. © Esa, Nasa

    Ce qu'il reste de l’ATV-4 quelques instants après sa rentrée atmosphérique. © Esa, Nasa

    C'est la deuxième fois qu'une rentrée destructive d'un véhicule de transfert automatique (ATV) est suivie de la sorte. La première a eu lieu en septembre 2008 avec l'ATV Jules Verne, le premier de la série. À l'époque, l'Agence spatiale européenne voulait avant tout s'assurer que l'engin se consumerait entièrement et qu'aucun gros morceau ne traverserait l'atmosphère et ne terminerait intact, dans l'océan.