Le nom latin du cumin est Cuminum cymimum mais on l'appelle aussi plus communément cumin de Marie. Il est employé depuis plusieurs millénaires dans différentes parties du monde en raison de sa saveur et pour ses propriétés médicinales. Son goût, son prix et sa large présence dans le commerce rend son usage extrêmement facile et peu onéreux. Ses graines sont riches en flavonoïdes et largement utilisées pour produire une huile essentielle obtenue à partir de l’hydrodistillation.


au sommaire


    Parmi les avantages que procure une consommation courante de cumin, se retrouvent en première place ses vertus pour faciliter la digestion mais elles ne sont pas les seules. Découvrez ici tous ses atouts.

    Épice qui parfume les plats, cette plante médicinale était très populaire dans l'Égypte ancienne, le cumincumin était prescrit contre les affections digestives et respiratoires ainsi que pour soigner les caries dentaires. Le cumin est mentionné dans l'Ancien Testament et largement employé au Moyen Âge. Depuis le développement des moléculesmolécules de synthèse, son usage médicinal a décliné. Pourtant, les adeptes de la phytothérapie en consomment régulièrement pour bénéficier de ses bienfaits.

    Le cumin et ses bienfaits

    Comme ces proches cousins, le carvi, Carum carvi ou cumin des prés, et l'anis vert, Pimpinella anisumPimpinella anisum, le cumin appartient à la famille des apiacées, il traite les flatulences et les ballonnements tout en éliminant les spasmes de l'intestin. Il stimule efficacement la digestion.

    Les phytothérapeutes indiens prescrivent le cumin contre les insomniesinsomnies, les coups de froid et pour faire baisser la fièvrefièvre. Ses graines stimulent également la lactation, un rôle qu'il partage avec les graines de fenouilfenouil.

     Consommer une infusion de cumin après une absorption exagérée d'alcool éviterait les effets de la « gueule de bois ». © Dennis Pentek, Fotolia
    Consommer une infusion de cumin après une absorption exagérée d'alcool éviterait les effets de la « gueule de bois ». © Dennis Pentek, Fotolia

    Le cumin et ses différents usages thérapeutiques

    En usage interne, le cumin est utilisé pour traiter les ballonnements, l'aérophagieaérophagie, les dyspepsies nerveuses, l'éréthisme cardiovasculaire, les règles insuffisantes et les parasitesparasites intestinaux.

    Pour tout cela, vous pouvez ajouter simplement du cumin dans votre nourriture de tous les jours. Vous pouvez aussi le prendre sous forme d'infusioninfusion, après chaque repas, à raison d'une cuillerée à café pour une tasse d'eau que vous ferez bouillir, puis infuser pendant 10 minutes. Vous pouvez prendre le cumin également sous d'autres formes : broyé en poudre à raison de 0,2 à 2 g par jour, sous forme de teinture à raison d'1 à 3 g par jour, ou sous forme d'alcoolat à raison de 5 à 15 g par jour.

    En usage externe, le cumin peut être utilisé pour soigner l'engorgement mammaire durant la période de l'allaitement. Pour cela, faites-en des cataplasmescataplasmes que vous déposerez sur les seins jusqu'à dégorgement. En cas de diminution de l'audition en raison d'un bouchon de cire, certains phytothérapeutes préconisent le cumin sous forme de décoction chaude (veillez à contrôler sa température pour ne pas vous brûler) à verser directement dans l'oreille. Après 5 minutes, videz et nettoyez le contenu de votre conduit auditif. Toutefois, il est fortement conseillé d'aller consulter un médecin pour connaître la cause de cette baisse d'audition.

    En cas de piqûre de scorpion, du cumin moulu peut être mélangé au jus d'oignon, il forme alors une pâte que l'on peut appliquer sur la piqûre.

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.