Le gingembre est une plante aux mille vertus pour la santé. Découvrez ses bienfaits mais également comment le consommer en usage interne ou externe.


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    Originaire des Indes, le gingembre est une plante vivace à racine tuberculeuse. Elle est notamment cultivée pour son rhizomerhizome irrégulier et rugueux. Appréciant les terres fraîches et ombragées, cette plante se trouve aujourd'hui en Inde et au Sri Lanka, également en Jamaïque, aux Antilles, en Amérique centrale et au Brésil. Sa racine est récoltée après la floraison. Elle est ensuite lavée et séchée. 

    Les bienfaits du gingembre sur la santé

    Les vertus du gingembre sont nombreuses. Outre sa réputation d'aphrodisiaque puissant, dont on retrouve des traces depuis la Grèce antique, le Zingiber officinaleZingiber officinale est une plante utilisée en Inde pour soigner depuis l'an 1000. Des recherches ont montré qu'il améliorait la digestion des graisses(1) et pourrait aider à entretenir la flore intestinale. Il est aussi employé comme tonifiant. Grâce à son action antiémiétique, le gingembre réduirait par ailleurs les nausées et les vomissements. Si vous avez le mal du transport ou si vous êtes enceinte, il pourrait vous être utile(2). Le gingembre aurait aussi la faculté de faire baisser la fièvre(3), en plus d'une action anti-bactérienne.

    Après un repas, une décoction de gingembre vous aidera à digérer. Avec du citron et du miel, le gingembre vous redonnera tonus et vigueur, en plus de ses vertus digestives et anti-inflammatoires. © anaumenko, Fotolia
    Après un repas, une décoction de gingembre vous aidera à digérer. Avec du citron et du miel, le gingembre vous redonnera tonus et vigueur, en plus de ses vertus digestives et anti-inflammatoires. © anaumenko, Fotolia

    Pour l'École de médecine de Salerne (Italie), la première fondée en Europe au Moyen Âge, le gingembre est considéré comme luttant contre de nombreuses maladies : « Le gingembre brûlant s'oppose avec raison au froid de l'estomac, des reins et des poumons, éteint la soif, ranime, excite le cerveaucerveau, en la jeunesse éveille amour jeune et nouveau. »

    Comment utiliser le gingembre ?

    En dehors de nos cuisines où le gingembre est une épice qui parfume de nombreux plats, la racine peut se consommer en décoction, par exemple, infusée durant 5 minutes au minimum, après un repas afin de faciliter la digestiondigestion. Pour les mêmes effets, le gingembre peut aussi se consommer réduit en poudre, mélangé à du miel ou de la confiture.

    Le gingembre est couramment utilisé dans les cuisines indienne, japonaise et chinoise. Cette tige souterraine charnue est juteuse et sa saveur est plutôt citronnée et poivrée, voire piquante dont l'intensité varie selon le mode de préparation et de cuisson. Le gingembre est aussi utilisé dans la confection de boisson chaudes ou froides, de bières et de cocktails.

    Son usage externe est plus méconnu. Sous forme d'huile essentielle, il peut être prescrit contre les douleursdouleurs musculaires et articulaires, contre les rhumatismes. Son pouvoir anti-inflammatoire permet en effet de réduire significativement l'intensité des symptômessymptômes.

    Sources :

    1. Platel K, Srinivasan K. Digestive stimulant action of spices: a myth or reality? Indian J Med Res 2004 May;119(5):167-79.
    2. Chrubasik S, Pittler MH, Roufogalis BD. Zingiberis rhizoma: a comprehensive review on the ginger effect and efficacy profiles. Phytomedicine 2005 September;12(9):684-701. Boone SA, Shields KM. Treating pregnancy-related nausea and vomiting with ginger. Ann Pharmacother 2005 October;39(10):1710-3.
    3. Anne Butin, Le gingembre : de son utilisation ancestrale à un avenir prometteur Sciences pharmaceutiques, 2017. ffhal-01932085f.

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.