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    Allons plus loin : pourquoi porter son laboratoire au poignet ou autour du cou lorsqu'on peut l'insérer directement sous la peau ? Les dispositifs implantables existent déjà, ils deviennent de jour en jour plus petits et compatibles avec la physiologie humaine, afin de minimiser les réactions de rejet. Certains chercheurs travaillent même sur des espècesespèces de timbres à appliquer sur la peau, un procédé qui présente l'avantage d'être plus facilement mis en œuvre, aucune intervention médicale n'étant nécessaire.

    Le sportif de demain ? © 12019, Pixabay, DP
    Le sportif de demain ? © 12019, Pixabay, DP

    Mais pour qu'un dispositif de ce genre puisse fonctionner relativement longtemps, il faut une pile, dont l'insertion sous la peau reste problématique. Dans l'idéal, les dispositifs électroniques implantés devraient exploiter la même source d'énergie que les muscles, c'est-à-dire la dégradation des sucressucres. Une pile biologique fondée sur ce principe aurait une durée de vie pratiquement illimitée.

    Simulation de la pression s’exerçant sur le corps d’un athlète lors d’ondulations papillon. © Belin
    Simulation de la pression s’exerçant sur le corps d’un athlète lors d’ondulations papillon. © Belin

    L'athlète cyborg : le sportif de demain ?

    La science-fiction exploite depuis des années le concept de cyborgcyborg (Cybernetic Organism), un être vivant sur lequel on greffegreffe des appareils technologiques. D'une certaine façon, il s'agit déjà d'une réalité : on implante par exemple aux athlètes gravement blessés des dispositifs artificiels, comme un ménisque synthétique, des tendons en polyester ou des vis de fixation. Des prothèses remplacent des membres perdus ou absents et donnent à des athlètes comme Oscar Pistorius la possibilité de concourir avec les athlètes valides. Actuellement, ces solutions ne sont envisagées que dans le cadre d'une maladie ou d'un accidentaccident. De là à imaginer qu'un jour les archers auront recours à des cornées artificielles ou les sprinters à des tendons synthétiques ultrarésistants... Cette idée, choquante pour ceux qui considèrent le sport comme une compétition loyale entre êtres humains, ne se concrétisera probablement jamais. Les évolutions les plus inquiétantes se situent peut-être davantage sur le plan des manipulations génétiquesgénétiques.