au sommaire


    Il y a seulement 20 ans, seuls quelques visionnaires prévoyaient que les technologies les plus sophistiquées (la capture de mouvements, les nanotechnologiesnanotechnologies ou la mécanique des fluides numériquenumérique) seraient appliquées dans le domaine sportif au-delà de la Formule 1 et du motocyclisme. Plus banalement, nous n'imaginions pas non plus pouvoir regarder la télévision sur notre téléphone portable, passer des appels vidéo depuis notre ordinateurordinateur ou avoir pour guide en voiturevoiture une voix électronique. Les changements à l'œuvre procèdent rapidement, généralement où on ne les attend pas. Il est toutefois possible d'identifier quelques orientations qui contribueront à façonner le champion technologique des Jeux olympiques de 2024.

    Oscar Pistorius. © Stuart Grout, <em>wikimedia commons</em>, CC 2.0
    Oscar Pistorius. © Stuart Grout, wikimedia commons, CC 2.0
    Patch permettant de mesurer, entre autres, la fréquence cardiaque. © Belin
    Patch permettant de mesurer, entre autres, la fréquence cardiaque. © Belin

    Toujours connectés...

    Dans le monde qui nous attend, les personnes et les objets seront reliés en permanence à l'internetinternet, dans un échange continu de données relatives à la position, aux conditions atmosphériques, à l'état de santé (ou au bon fonctionnement de la machine), etc. Ce réseau de réseaux aux milliards de nœuds a été baptisé « l'internet des objetsinternet des objets » ou IOT pour The Internet of Things  en anglais. La communication se fera - et se fait déjà - grâce à des dispositifs miniaturisés. Lorsque nous emportons avec nous notre téléphone portable, nous contribuons, peut-être sans le savoir, à l'avènement de cette révolution annoncée.

    Architecture du patch de la photo ci-dessus. © Belin
    Architecture du patch de la photo ci-dessus. © Belin

    Quid des champions de demain ?

    Les sportifs ne feront pas exception à la règle. Il existe actuellement des limites réglementaires aux dispositifs qu'un athlète peut porter sur lui durant les compétitions, mais il est probable qu'elles seront modifiées. Un système de contrôle des conditions physiques - fréquence cardiaque, température, hydratation, glycémieglycémie, fatigue musculaire, etc. - associé à un localisateur GPSGPS permettrait de prévenir de graves accidentsaccidents, en particulier dans des sports comme le marathon, le triathlon, le ski de fond ou la natation en eau libre, où l'engagement physique est extrême et l'environnement parfois hostile. Un bip avertirait l'athlète de la détérioration des paramètres de suivi, et un signal d'alarme indiquant la position du concurrent serait envoyé simultanément au médecin de la compétition, de manière à intervenir le plus rapidement possible. Le souci de sécurité finira tôt ou tard par primer et un tel dispositif deviendra probablement obligatoire, comme l'est aujourd'hui la bombe pour les cavaliers ou le casque pour les boxeurs amateurs.

    Oscar Pistorius - Jeux Olympiques de Londres en 2012. © Jim Thurston, CC by-nc 2.0
    Oscar Pistorius - Jeux Olympiques de Londres en 2012. © Jim Thurston, CC by-nc 2.0

    Grâce à la miniaturisation de l'électronique, le laboratoire d'analyses portable de l'athlète tiendra dans une montre ou un médaillon. L'entraîneur aura accès en temps réel à ces données, ce qui permettra de gérer de façon optimale les ravitaillements en liquideliquide et en nourriture pendant les épreuves les plus longues, comme une étape du Tour de France ou l'IronmanIronman Triathlon d'Hawaï. L'athlète absorbera des nutrimentsnutriments seulement lorsque son organisme en aura besoin, tout comme les voitures de F1 ne s'arrêtent pour changer de pneuspneus que lorsqu'un capteurcapteur indique aux techniciens que la gomme a perdu son adhérence ou a trop chauffé.