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    La muqueusemuqueuse olfactive humaine compte de l'ordre de cinq millions de neuronesneurones olfactifs. Ceux-ci transforment le message chimique des produits odorants en un message nerveux compréhensible par le cerveaucerveau.

    Le message des produits odorants, comme les parfums. © Monicore, Pixabay, DP

    Le message des produits odorants, comme les parfums. © Monicore, Pixabay, DP

    On appelle les neurones olfactifs des neurones bipolairesneurones bipolaires parce qu'ils émettent d'un côté un axoneaxone qui part vers le bulbe olfactif et de l'autre une dendritedendrite qui se termine par des cilscils. Les cils forment un feutrage (comme les poils d'une moquettemoquette) dont la surface totale de membrane représente cent fois celle de l'épithéliumépithélium olfactif, soit environ la surface d'une main.

    Pour qu'une molécule odorante atteigne les neurones olfactifs, elle doit d'abord traverser le mucusmucus. Remarquez une chose au passage : le mucus étant essentiellement constitué d'eau, on « sent » dans l'eau, comme les poissonspoissons ou comme le fœtusfœtus dans le ventre de sa mère.

    Les neurones récepteurs olfactifs (NRO) sont des neurones bipolaires. © Selket, CC by-nc 3.0

    Les neurones récepteurs olfactifs (NRO) sont des neurones bipolaires. © Selket, CC by-nc 3.0

    La molécule est ensuite livrée aux récepteurs olfactifs, portés par la membrane des cils (dont la grande surface développée permet d'héberger bon nombre de récepteurs). Si un odorant possède une structure convenable, il est reconnu par un récepteur et se lie à lui pour l'activer. L'activation du récepteur entraîne toute une cascade de réactions biochimiques à l'intérieur du neurone, pour aboutir à la génération de l'influx nerveux.

    Un dernier point très important : chacun des neurones olfactifs exprime un et un seul récepteur olfactif parmi un répertoire de plusieurs centaines de gènesgènes. Il semble que ce soit vrai aussi bien chez les vertébrésvertébrés que chez les insectesinsectes, quel que soit le nombre de gènes de récepteurs. C'est une condition sine qua non pour que le message olfactif soit spécifique de l'odorant ; si chaque neurone exprimait tous les récepteurs olfactifs, il capterait tous les signaux chimiques : comment pourrait-on distinguer les odeurs dans ce cas ? Tout aurait la même odeur.