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    Le nombre exact de produits odorants reste difficile à estimer (10.000, 400.000, peut-être plus). Nos récepteurs olfactifs nous permettent en effet de différencier et reconnaître une myriade d'odeurs.

    Combien d'odorants peuvent-ils être perçus ? © Felix Broennimann, Pixabay, DP

    Combien d'odorants peuvent-ils être perçus ? © Felix Broennimann, Pixabay, DP

    Tout d'abord, une précision : un produit odorant n'a pas d'« odeur » par lui-même. Pour être « odorant », il faut d'abord que ses molécules soient reconnues, dans notre neznez, par des neuronesneurones olfactifs qui transforment le message chimique en un message nerveux compréhensible par le cerveaucerveau.

    C'est seulement quand cet influx nerveuxinflux nerveux sera traité par les zones spécialisées du cerveau (le cortexcortex olfactif puis le cortex orbitofrontal) que la stimulationstimulation deviendra une perception, c'est-à-dire une « odeur » dont on aura conscience et qu'on pourra éventuellement nommer.

    L'Homme est capable de distinguer une quantité impressionnante d'odeurs. © Harry Lehmann Parfumerie, CC by-nc 2.0

    L'Homme est capable de distinguer une quantité impressionnante d'odeurs. © Harry Lehmann Parfumerie, CC by-nc 2.0

    Les bonnes et mauvaises odeurs

    C'est pourquoi nous employons plutôt le terme « odorant » pour désigner un produit chimique, en réservant « odeur » à la perception. Une « bonne » ou une « mauvaise » odeur ne devient bonne ou mauvaise que parce qu'elle a été reconnue comme telle par le cerveau. Au premier stade de la perception dans le nez, ce n'est qu'une molécule portée par l'air.

    Il est très difficile d'estimer le nombre d'odorants perçus. Certains disent 10.000, d'autres 400.000, c'est peut-être plus ! En effet, la reconnaissance des odorants par les récepteurs olfactifs est de type combinatoire, ce qui permet de différencier une myriade de produits odorants.

    Les produits inodores

    Enfin, beaucoup de gaz et de liquides sont inodores, du moins pour l'être humain. L'air pur, constitué essentiellement d'azoteazote et d'oxygèneoxygène, ne sent rien, pas plus que la vapeur d'eau, très présente dans l'air. Le sarin, gaz de combat toxique à 10 parties par milliard (10 µg/kgkg), liquide à la température ambiante, ne sent rien non plus.

    Et puis, il y a les anosmiesanosmies partielles, qui dépendent des individus : tel produit odorant pour les uns « ne sent rien » pour les anosmiques partiels.