La maladie de Horton se caractérise par une inflammation de la paroi des artères. Elle atteint particulièrement les artères temporales, situées sur les tempes au niveau de la racine de cheveux, ce qui explique pourquoi elle est aussi appelée artérite temporale ou artérite à cellules géantes. La maladie de Horton touche principalement les personnes de plus de 50 ans, avec un pic de fréquence vers 75-80 ans. On estime sa prévalence à 1 sur 11.000 dans l'ensemble de la population, contre 1 sur 120 chez les plus de 80 ans.
Symptômes de la maladie de Horton
Les symptômes sont variés et parfois peu évocateurs.
- fatigue, amaigrissement
- fièvre
- maux de tête intenses et qui diffusent au niveau des tempes et de la nuque
- difficultés lors de la mastication (claudication des mâchoires)
- gonflement des artères temporales et absence de pouls
- douleurs et raideurs articulaires au niveau du bassin, des épaules et de la nuque (pseudo-polyarthrite rhizomélique)
- syndrome de Raynaud
- symptômes dermatologiques et respiratoires (toux sèche)
La principale complication est la perte de vision (amaurose), avec une chute brutale et unilatérale de l'acuité visuelle. 10% des patients sont ainsi atteints de cécité totale et irréversible.
Causes de la maladie de Horton
La maladie de Horton est due à l'infiltration de cellules immunitaires (cellules géantes) dans la paroi des artères. Cette dernière s'épaissit et gonfle, ce qui empêche le passage du sang et entraîne un manque l'oxygénation. C'est cette mauvaise oxygénation qui conduit aux maux de tête et à la dégénération du nerf optique (névrite optique ischémique antérieure aiguë, NOIAA). On ignore les causes exactes de la maladie, qui pourrait être due à un dérèglement du système immunitaire qui se retourne contre l'organisme (maladie auto-immune). Des facteurs génétiques sont également en cause.
Traitement de la maladie de Horton
Le seul traitement possible est l'administration de corticoïdes tels que la prednisone. Une phase «d'attaque» initiale, avec des doses élevées de corticostéroïdes, dure quelques semaines. On ajoute parfois un traitement anticoagulant comme l'aspirine pour diminuer le risque de formation de caillot (thrombose) dans les artères atteintes. La régression des symptômes est parfois spectaculaire, mais le traitement doit être maintenu au moins 18 mois voire plusieurs années. La vision dégradée ne peut en revanche pas être récupérée. Une corticothérapie prolongée entraîne des effets secondaires importants chez certains patients (hypertension, ostéoporose, troubles digestifs, prise de poids...) et nécessite donc un suivi médical rapproché.