La pratique d'une activité physique très intense peut influencer certains marqueurs sanguins de notre système immunitaire. Le facteur essentiel pour éviter des effets négatifs serait peut-être de ne pas perdre trop de masse grasse.


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    « Le gras, c'est la vie ! », comme dit l'autre. En effet, nos réserves de graisses sont avant tout présentes pour nous fournir un substratsubstrat énergétique alternatif si nous venons à manquer de nourriture. Mais si l'on en croit les résultats d'une récente étude publiée dans PLOS One, le gras, c'est aussi l'immunité. On sait déjà qu'avoir un surplus important de massemasse grasse peut altérer l'immunité, notamment en occasionnant ce qu'on appelle l'inflammation à bas bruit. Mais en avoir trop peu pourrait aussi s'avérer dangereux pour nos globules blancs

    Gros muscles et peu de graisse : attention à l'immunité 

    L'activité physique a généralement un effet positif sur notre système immunitaire. Cependant, lorsqu'on fait beaucoup de sport, notre immunité peut en prendre un coup. Lorsqu'on suit un régime alimentaire drastique en parallèle encore plus. C'est le cas d'une catégorie particulière de la population : les culturistes aussi appelés bodybuilders. Pour cerner les effets de l'entraînement intense couplés à un taux de masse grasse particulièrement faible (c'est généralement ce qui est recherché lors des compétitions de culturisme), des chercheurs ont comparé les taux d'antigène du complexe majeur d'histocompatibilitécomplexe majeur d'histocompatibilité (CMH), la moléculemolécule Human LeucocyteLeucocyte Antigen-G (HLA-G), chez les bodybuilders et chez des personnes saines. 

    Cette molécule s'exprime à la surface de toutes les cellules de notre organisme. Elle intervient notamment dans la régulation de l'immunité, surtout dans les phénomènes de tolérance. Ses fonctions sont principalement immunosuppressives, ce qui veut dire qu'elle régule le système immunitaire en réduisant son activité ou la différenciation de certaines cellules immunitaires.

    En dessous d'un certain taux de masse grasse, notre immunité peut en pâtir. © USM Photography, Adobe Stock 
    En dessous d'un certain taux de masse grasse, notre immunité peut en pâtir. © USM Photography, Adobe Stock 

    Le gras, c'est la vie !

    Résultats : les culturistes ont un taux de HLA-G bien supérieur aux personnes normales et les culturistes hommes, généralement plus sec que les femmes, ont des taux encore plus élevés de HLA-G. Prudence sur l'interprétation des résultats. Le culturisme de haut niveau est un milieu sportif où le dopage est courant. Dès lors, cela vient ajouter un facteur confondant majeur à ces résultats. Réaliser des études sur des sportifs de haut niveau qui pratiquent une activité où le dopagedopage gangrènegangrène moins la discipline pourrait être une bonne idée afin de cerner plus spécifiquement l'effet de l'entraînement intense. 

    Que faut-il retenir de cette étude ? Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, rien du tout. Pour les athlètes de haut niveau ou les personnes qui pratiquent un sport de façon intensive, il faut retenir que la masse grasse est importante pour nos fonctions immunitaires. Dès lors, il convient de faire attention à ne pas descendre trop bas. Si vous êtes sportif et que vous souhaitez adapter au mieux votre alimentation, il existe des professionnels de santé compétents pour vous accompagner : les diététiciensdiététiciens et diététiciennes du sport.