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Le régime méditerranéen permettrait de diminuer tous les facteurs de risque du syndrome métabolique. © DR
Le retour des beaux jours redonne progressivement l'envie de déguster des plats moins lourds que des tartiflettes ou autres fondues savoyardes. À nous les salades de concombresconcombres et de tomatestomates arrosées d'un filet d'huile d'olive. Et notre corps nous remerciera ! En effet, le résultat de nombreuses études sur le sujet est sans appel : le régime méditerranéen améliorerait significativement la santé.
Ce régime consiste en une consommation quotidienne de fruits et de légumes, de céréalescéréales complètes et de produits laitiers peu gras. Chaque semaine, du poissonpoisson et de la volaille sont au menu, ainsi que des fruits secs (noixnoix...)), alors que la viande rouge ne se retrouve que rarement dans les assiettes. L'alcool est même autorisé quotidiennement avec les repas, mais modérément. Ce régime a donc pour particularité d'être bien équilibré et d'apporter de grandes quantités d'acides gras mono-insaturésacides gras mono-insaturés (dont les oméga-3), en particulier en provenance des olives et de leur huile.
Une étude sur plus de 500.000 personnes
Pour prouver les bienfaits de cette alimentation, des scientifiques de l'Université Harokopio d'Athènes (qui en bénéficient certainement), ont réanalysé 50 articles scientifiques déjà parus (provenant de moteurs de recherche spécialisés de type PubMed, Embase, Web of Science et le Cochrane Central Register of Controlled Trials), afin d'en tirer de nouvelles conclusions à plus grande échelle. Au total, c'est la santé de 534.906 personnes qui a finalement été analysée, en particulier la présence du syndrome métabolique.
Si ce syndrome est asymptomatique, il correspond à une association de marqueurs physiologiques indiquant un dysfonctionnement global du métabolisme. Malgré des différences de définition en fonction des pays, les marqueurs restent plus ou moins les mêmes et le syndrome est avéré lorsqu'au moins trois d'entre eux sont présents :
- un taux d'insuline trop élevé ;
- une hypercholestérolémie (LDL) associée à un taux de bon cholestérol (HDL) trop bas ;
- une hypertension artérielle ;
- une obésitéobésité abdominale ;
- et une hyperglycémie.
Le régime méditerranéen a tout bon ! © Sassyradish, Flickr, CC by-nc-nd
Les bénéfices du régime méditerranéen
Ainsi, selon la nouvelle étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology, l'adhésion au régime méditerranéenrégime méditerranéen permettrait de diminuer tous les facteurs associés au syndrome métabolique, chiffres à l'appui. Une amélioration est déjà visible au niveau des marqueurs sanguins : le taux d'HDL est augmenté de 1,17 milligramme par décilitre (mg/dl), celui des triglycéridestriglycérides est revu à la baisse (-6,14 mg/dl) ainsi que celui du glucoseglucose (-3,89 mg/dl).
En ce qui concerne les marqueurs pouvant être véritablement ressentis par les patients, les résultats sont tout aussi positifs. Le tour de taille est réduit de 0,42 centimètre et les tensions artériellestensions artérielles systolique et diastolique sont respectivement diminuées de 2,35 et 1,58 millimètres de mercuremercure.
Le syndrome métabolique n’est pas inévitable
En réduisant les facteurs de risquefacteurs de risque du syndrome métabolique, le régime méditerranéen pourrait donc réduire ses conséquences, qui peuvent être dramatiques en menant au développement de maladies chroniques comme le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, ou d'accidentsaccidents vasculaires cérébraux. Des études ont également montré un lien possible du syndrome métabolique avec des cancerscancers, voire la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.
Le syndrome métabolique, qui touche près d'un quart de la population adulte, n'est donc pas inévitable. En plus d'éventuels traitements, l'amélioration du mode de vie serait la meilleure des prises en charge, en pratiquant régulièrement une activité physiquephysique et en privilégiant une alimentation saine.