Les Alpes renferment nombre de trésors naturels, et parmi eux, les reliques d'une ancienne croûte océanique, témoin d'un océan aujourd'hui disparu et qui trône désormais à plus de 2.600 mètres d'altitude.
[EN VIDÉO] Géologie des systèmes volcaniques - une invitation au voyage Entretiens datant de 2009 avec Georges Boudon, physicien à l'IPGP, et des membres de l'équipe étudiant le fonctionnement des volcans, depuis la génération des magmas jusqu'aux éruptions . La vocation des films de l'IPGP est d'ouvrir les portes des laboratoires et d'accompagner les scientifiques dans l'univers des géosciences. Ce film fait partie d'une série de 14 films de format court qui sont une invitation à un voyage du cosmos au centre de la Terre. Conception & réalisation : Medi@terre, IPGP - 2009
Cachée à l'abri des regards à plus de 4.000 mètres sous les eaux, la croûte océanique est une abstraction pour beaucoup de monde. De composition très différente de la croûte continentale sur laquelle nous nous tenons, elle représente pourtant plus de 70 % de l'écorce terrestre. Malheureusement, nous avons rarement l'occasion de l'observer, et encore moins de marcher dessus ! Et pourtant, il existe en France un endroit où cela est possible. Et nul besoin de palmes ni de tuba ! Direction... les Alpes et plus précisément, le mont Chenaillet !
Un petit morceau de croûte océanique à 2.650 mètres d’altitude
Site emblématique de la région de Montgenèvre, le Chenaillet a longtemps été l’une des références scientifiques pour étudier la croûte océanique. Car, au beau milieu des Alpes, se trouve un petit morceau de socle basaltique quasiment intact, vieux de plus de 155 millions d'années. Accessible facilement par plusieurs sentiers de randonnée, le Chenaillet est l'occasion de découvrir, au beau milieu des paysages alpins, la relique du fond d'un ancien océan désormais disparu.
Culminant à 2.650 m d'altitude, le mont Chenaillet fait aujourd'hui partie du massif du Queyras, dans les Hautes-Alpes. Pourtant, les roches qui composent cette montagne se sont formées à plusieurs kilomètres sous la surface d'un océan qui a existé bien avant la formation des Alpes. Car le Chenaillet doit sa position désormais en altitude aux colossales forces compressives qui ont formé cette chaîne de montagnes. Les roches qui composent ce mont n'ont ainsi rien à voir avec l'orogenèse alpine. Elles se sont retrouvées là un peu par hasard. D'ailleurs, en arrivant sur le site, on note immédiatement la singularité du paysage.
Une traversée complète d’une croûte océanique
En montant vers le sommet, on traverse une formation géologique de couleur vert-sombre, friable, avec un relief plutôt mou. Ce sont des serpentinites, des roches du manteau, altérées au contact de l'eau de mer et n'ayant pas subi de fusion partielle. Au-dessus se trouve une unité plus résistante, avec de nombreux petits affleurements de roche composée de minéraux plus clairs. Ce sont des gabbros, roches magmatiques plutoniques qui cristallisent en profondeur et forment habituellement la base de la croûte océanique. Puis, en arrivant au sommet, on peut observer des monticules de boules brunâtres empilées les unes sur les autres. Ce sont des basaltes en coussins (pillow basalts), qui se forment par refroidissement ultrarapide de la lave au contact de l'eau de mer.
Sans vous en rendre compte, vous venez ainsi de traverser de bas en haut un fragment de croûte océanique peu magmatique, formée il y a 155 millions d'années au niveau d'une dorsale lente. Dans le détail, les unités géologiques qui composent le Chenaillet apportent une foule d'informations scientifiques permettant de mieux comprendre la composition de la croûte océanique, mais également les processus mis en jeux lors de sa formation.
Un morceau de croûte océanique miraculeusement épargné
L'avantage du Chenaillet, et ce qui en fait un site remarquable pour l'étude de la croûte océanique, sans avoir à se mouiller, c'est la quasi-absence de déformation liée à l'orogenèse alpine. Et ce fait est assez exceptionnel pour être remarqué, compte tenu du chemin parcouru par cette ophiolite, car c'est ainsi que l'on nomme les reliques de croûte océanique se retrouvant dans les chaînes de montagnes.
La formation des Alpes a en effet été précédée par la fermeture de l'océan alpin qui séparait alors le continent européen du continent adriatique. La fermeture s'est faite via un processus de subduction, qui a vu la plaque européenne s'enfoncer sous la plaque adriatique. La quasi-totalité de la croûte océanique formant le fond du petit océan a ainsi été avalée dans les profondeurs du manteau, mais un petit morceau a cependant été préservé et transporté via un processus de charriage sur les massifs alpins en formation. On appelle ce mécanisme « l'obduction ».
Souvent, les ophiolites ainsi transportées subissent des déformations, voire un enfouissement qui va modifier les roches d'origine par métamorphisme. L'ophiolite du Chenaillet a réussi à échapper à tout cela et est restée quasi intacte, ce qui en fait un terrain d'étude très privilégié.
Les verticales Trois cimes, symbole des Dolomites Culminant à 2.999 m d’altitude, entre la Vénétie et le Sud-Tyrol, les Trois Cimes (Tre Cime di Lavaredo) sont le symbole des Dolomites. Ces « montagnes pâles » comme elles étaient appelées avant que le géologue français du XVIIIe siècle, Déodat Gratet de Dolomieu, ne les étudie, prennent naissance sur un socle élevé à environ 2.300 m. Elles se dressent curieusement comme des menhirs tombés du ciel, fichés dans le socle montagneux de dolomie. La première ascension de la Grande Cime a été réalisée, en 1869, par Paul Grohmann, Franz Innerkofler et Peter Salcher.Il est possible d’admirer toutes les faces de ce triptyque et d’en faire le tour en empruntant des itinéraires balisés. Une soixantaine de via ferrata (voies aménagées avec des câbles et des barreaux sur les parois rocheuses) ont été répertoriées dans les Dolomites, certaines existent depuis le XIXe siècle. La via ferrata De Luca-Innerkofler est la plus empruntée, relativement facile au départ du refuge de Locatelli, avec possibilité d’enchaîner vers l’est avec le Sentier des brèches.De nombreux parcours sont praticables avec des guides de haute montagne, y compris pour les personnes à mobilité réduite. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Les Dolomites : le mont Paterno, un lieu chargé d’histoire Dans le parc naturel, non loin des Trois Cimes, le mont Paterno, haut de 2.746 m se situe sur la frontière italo-autrichienne. De nombreux tunnels et galeries y ont été creusés, constituant des points de passage stratégiques lors de la première guerre mondiale. Pour ceux qui se sentent une âme de chamois, il est possible de grimper au sommet du mont Paterno, la vue sur les Trois Cimes est alors tout simplement à couper le souffle.Pour admirer ce paysage, digne du récit du Seigneur des anneaux, le circuit le plus classique passe par le refuge Locatelli. Ici, peut s’arrêter le chemin pour qui recherche la contemplation, l’endroit est tout indiqué. Le refuge surplombe deux lacs d’altitude dont le Laghi del Piani. La belle saison est propice pour admirer la flore particulière. Une occasion unique d’apercevoir la vie grouillante dans ses eaux limpides et de se reconnecter à la nature. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Au pied du glacier de la Grande Casse en Savoie Nous voici au pied de la Grande Casse, dans le parc de la Vanoise, le premier parc national naturel créé en 1963, prolongement de la première réserve naturelle initiée en 1943 par le Club alpin français et le Touring Club afin de permettre la réintroduction du bouquetin. Il est accolé au parc national italien du Grand-Paradis sur 14 km. Ces deux ensembles réunis couvrent 1.250 km2 de nature protégée, la plus grande d’Europe.Un grand classique que cette Grande Casse, le plus haut du massif de la Vanoise (3.855 mètres) au sommet duquel les alpinistes, après une rude montée, jouissent d’un spectacle à 360° sur le Mont-Blanc, les Grandes Jorasses, le Mont Pourri, la Grande Sassière, la barre des Écrins, la Meije, les aiguilles d’Arves et la Pointe de Charbonnel.Cette montagne élancée fait la joie des randos-skieurs (très) expérimentés. Une muraille qui s’aborde en deux temps. Au départ de Pralognan-la-Vanoise, le sentier de randonnée passe par le lac des Vaches, autrefois magnifique lac d’altitude à 2.318 m, alimenté par le glacier de la Grande Casse et compris dans le système hydrologique du Rhône, il est aujourd’hui partiellement asséché par les alluvions et les boues argileuses.Mais le tracé du GR55 révèle ensuite les lacs Long et Rond. Ultimes étapes pour ceux qui veulent s’attaquer au glacier, le refuge du col de la Vanoise et l’ancien refuge Félix Faure qui appartiennent au Club alpin de la Vanoise-Tarentaise. Ce dernier fut construit en 1902 et baptisé du nom de l'ancien président de la République française qui franchit le col en 1897 à l'occasion de manœuvres militaires. De là, plusieurs randonnées sont possibles, selon la saison, il est possible de faire le tour de la Grande Casse en quelques jours, de nombreux refuges jalonnent le parcours. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le glacier de la Marmolada, le plus haut sommet des Dolomites La Marmolada, appelée la « Reine des Dolomites », est un ensemble de plusieurs monts dont le plus élevé est le Punta Penia à 3.342 m d’altitude. C’est une montagne de contrastes qui commence doucement avec, à son flanc occidental, l’Alpe de Siusi, le plus haut et grand alpage d’Europe (52 km2), des prairies et des forêts à ses pieds, pour brusquement s’élever. Nombre d’espèces florales sont protégées comme la campanule, le crocus, l'ancolie des Dolomites, l'orchidée des Alpes, l'edelweiss, l'œillet des Alpes, l'achillée des Alpes. Sa face nord comprend le glacier qui prend naissance sur les rives du petit lac de Fedaia, point de départ des escapades de divers niveaux de difficulté. La face sud est l’une des plus ardues et comprend un mur de 1.000 m. Il est possible, en empruntant la via ferrata della Marmolada réputée sans trop de difficulté, d’atteindre son sommet en environ 5 heures. Positionnée à la frontière austro-italienne, la Marmolada fut le théâtre de combats durant la première guerre mondiale. Un musée est consacré à cette « ville de glace » : un complexe réseau de 12 km de tunnels reliant les positions austro-hongroises entre elles. Des cavernes creusées dans le glacier où dortoirs, cuisines, infirmerie, salle radio, chapelle, cantines pouvaient accueillir jusqu’à 200 soldats en toute sécurité. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le lac Noir et le massif de la Lauzière, en Savoie Faites une pause et admirez le lac Noir au premier plan qui vole la vedette au Mont Pourri, et derrière lui, le mont Bellacha du massif de la Lauzière. Le Mont Pourri est un autre massif de la Vanoise situé sur son versant Nord. Il porte très mal son nom car, avec ses 3.779 m d’altitude, il est le 2e massif et l’une des plus belles cimes de la Savoie. Pourtant, il n’apparaît sur les cartes des géographes qu’au XVIIIe siècle et possède depuis plusieurs voies d’ascension, dont 2 itinéraires de ski en pente raide.Pour les moins téméraires, de belles randonnées sont possibles au départ du charmant hameau classé, Le Monal, (1.870 m altitude), composé d’authentiques chalets des XVIIIe et XIXe siècles, accessibles par un sentier forestier. Face au Mont Pourri, il est le point de départ vers les alpages avec une pose à 2.374 m au refuge du Club alpin français et un superbe panorama sur la nature environnante ponctuée de lacs dont le lac du Clou et le lac Noir (2.618 m). © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le col des Prés dans le massif des Bauges Petit tour en moyenne montagne, dans le Massif des Bauges, parc naturel régional et troisième Géopark de France, labellisé par l’Unesco, un territoire remarquable par la richesse de sa faune et de sa flore, mais également par son caractère pastoral. C’est un massif montagneux calcaire des Préalpes françaises du Nord, bordé par les villes d’Annecy, Aix-les-Bains, Chambéry et Albertville. Ces paysages sereins, propices à la méditation, ont sans doute inspiré bien des vocations religieuses puisque les moines cisterciens s’y installèrent dès le XIe siècle, puis les moines chartreux, au XIIe. Plus tard, au XVIIe siècle, la clouterie, importante activité de fabrication de clous, s’y développa ainsi que l’Argenterie des Bauges, vaisselle en bois tourné d’érable sycomore.Aujourd’hui, trois cents kilomètres de sentiers balisés permettent le développement d’un tourisme vert. Les Bauges ont su garder leurs alpages dont on dénombre 6.500 hectares de terres pastorales et 34.000 hectares de forêt, mais aussi de prairies, de pelouses sèches et alpines, de falaises, de grottes, de mares et de tourbières.Sur les 1.600 espèces végétales recensées, cinquante sont protégées. À la belle saison, le parc naturel des Bauges propose deux sentiers botaniques au départ de la commune des Aillons-Margériaz, sur le mont Margériaz.La réserve nationale de faune s'étend sur 5.205 hectares, peuplée d’une nombreuse faune : mammifères (barbastelle, hermine, mouflons), amphibiens (triton alpestre), oiseaux (tétras lyre, aigle royal). Bien évidemment, l’élevage laitier traditionnel y occupe une place prépondérante et la production de fromages typiques de ces terroirs a vu naître l’AOC fromagère « Tome des Bauges ». Photo prise depuis la Pointe de la Galopaz, massif le plus haut des Bauges, le Col des Prés à 1.135 m. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Coucher de soleil sur le Col du Galibier Vous êtes du matin ou du soir ? Quelques soient vos préférences, quand le soleil perce les nuages, un crépuscule ou une aube naissante sont des moments magiques. Ce coucher de soleil sur le Col du Galibier est la récompense des randonneurs.Le Grand Galibier culmine à 3.228 m, entre la Savoie et les Hautes-Alpes. Et à son sommet, la magie opère. Ici, les reliefs, les Rochers de la Grande Paré, la Roche d’Olvéra, la Pointe de Terre Rouge jusqu'au Mont Thabor, dévoilent ici leurs majestueux contrastes mouvants au gré des nuages. Sommet mythique pour avoir jouer un rôle de voie de passage et d’invasion entre le royaume de Piémont-Sardaigne (ancien État de Savoie entre 1720 et 1861) et la France, il l'est encore aujourd’hui pour les touristes et les cyclistes.La randonnée jusqu’au lac des Cerces (2.400m) est simple, et c’est déjà un somptueux panorama sur les aiguilles d’Arves. C’est aussi le début de la randonnée des Trois lacs qui mène au Col de la Ponsonnière ; la poursuite est réservée aux plus aguerris, quoique pour avoir la chance d’admirer les bouquetins du Roc Termier, et en prenant son temps, mètre par mètre, rien d’impossible.Le col du Galibier est le cinquième plus haut col routier des Alpes françaises, à 2.642m d’altitude ; il relie le massif des Arves et le massif des Cerces et n’est ouvert qu’en période estivale. Il fait partie de la Route des Grandes Alpes (720 km), de Thonon-les-Bains à Menton jusqu’à la Méditerranée (Menton), un road-trip sportif à faire à vélo, pour découvrir 18 grands cols et la diversité des Alpes : les massifs du Chablais, du Beaufortain, de la Vanoise, des Cerces, du Queyras, de l’Ubaye et du Mercantour. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le plateau d’Emparis, dans les Hautes-Alpes Dans le massif des Arves, voici le plateau d’Emparis, à 2.400 m d’altitude à proximité de la Grave, à cheval sur les départements de l'Isère et des Hautes-Alpes. À l’intersection de deux zones climatiques des Alpes du Nord et des Alpes du Sud, il offre un superbe panorama sur ce massif et la « reine » Meije. C’est un site Natura 2000, intégré au Parc national des Écrins, ce dernier couvre 91.800 ha, entre 800 et 4.000 m d’altitude, et une centaine de ses pics culminent à plus de 3.000 m. Le parc compte une quarantaine de glaciers, et est arrosé par une douzaine de torrents qui se jettent ensuite dans le Drac et la Durance.Le Parc des Écrins est réputé pour ses cascades pétrifiantes et ses très nombreux lacs, dont le lac Lauvitel (1.530 m) classé réserve naturelle intégrale, lieu de recherches scientifiques et dont les données alimentent aussi l’Inventaire national du patrimoine naturel. La vie sauvage y est préservée et abondante : plus de 4.000 espèces animales et végétales que l’on peut admirer en arpentant les 740 km de sentiers balisés dont le GR 54. C’est le royaume des bouquetins et chamois, hermines et marmottes, lièvres variables et blaireaux qui s’ébattent au milieu des grandes gentianes, arnica des montagnes, chardon bleu des Alpes et fragiles edelweiss.Sur cette photo, la chaîne de la Meije se reflète dans le lac de Lérié, avec, de gauche à droite : la tête des Corridors, le Grand Pic de la Meije, le Grand Doigt, le Râteau Pic Est et Ouest, le Pic de la Grave, le Dôme de la Lauze et le Dôme de Puy Sallé. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le lac du Crozet et son histoire dans le massif de Belledonne Cette immensité lacustre est probablement le plus beau lac du massif de Belledonne, lieu privilégié de randonnées des Grenoblois et des Chambériens. Il a dû inspirer les piscinistes avec son style de piscine à débordement surplombant, à 1.970 m, la vallée du Grésivaudan. Inscrit au réseau des sites Natura 2000, le lac du Crozet abrite une faune et une flore exceptionnelles ainsi qu’un magnifique panorama sur le massif de la Chartreuse. En outre, il tient le premier rôle dans l’histoire de la « houille blanche ». Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Aristide Bergès, ingénieur et industriel papetier, cherche à maîtriser le débit irrégulier du torrent de la combe de Lancey, ses nombreux travaux et aménagements sur ce lac conduisent plus tard au principe des turbines hydrauliques exposé lors l'Exposition universelle de Paris de 1889. Seront fondées ensuite la Société d'Éclairage du Grésivaudan en 1899, et la Société d'Hydroélectricité de Laval (1906), fournissant de l’électricité à bas prix pour toute la vallée et même pour une ligne de tramway. © Pierre Thiaville, tous droits réservés
Le Roc d'Enfer dans le Massif du Chablais en Haute-Savoie Avant que la neige ne recouvre les installations de la station de ski, l’automne pare les forêts de pin et de mélèzes de ses couleurs flamboyantes. Surnaturelle, cette vision faisant surgir d’une mer de nuages ce sommet comme une île dans la brume.Cette photo fut prise à proximité du Roc d’enfer, sommet qui culmine à 2.244 m en Haute-Savoie. Il est l’un des plus hauts du massif du Chablais, le deuxième plus étendu des Préalpes du Nord qui s’étend entre la Suisse et la France. Il est « périphérique » aux Alpes, ses plus hauts sommets sont les Hauts-Forts (2.466 m) et le mont de Grange (2.432 m) ; plusieurs d'entre eux matérialisent la frontière entre la France et la Suisse. Du côté de la France, il s’étend sur 900 km2 jusqu’à la rive sud du lac Léman, son périmètre est classé depuis 2015, Géopark, réseau soutenu par l’Unesco. Labellisé site Natura 2000 pour la qualité et la rareté de son patrimoine végétal et faunistique, cette qualification lui permet de conserver les habitats naturels tout en permettant à l’Homme de poursuivre ses activités économiques. Elles sont principalement tournées vers la production laitière avec des spécialités fromagères d’appellation contrôlée comme le Reblochon et l’Abondance, la culture céréalière, la production de fruits et le tourisme avec des stations de ski renommées dont Avoriaz, Les Gets, Morzine… © Pierre Thiaville, tous droits réservés